Race Montbéliarde / Montbéliarde association trace quelques pistes pour l’avenir. Le socle racial est fort. Il exprimera sa puissance lors du prochain National.
«En ce qui concerne notre race montbéliarde, notre projet racial mis en place, ici même il y a 2 ans, montre toute l’opportunité de nos choix. » Le projet est le plus avancé dans le paysage des races françaises et la montbéliarde obtiendra l’agrément des trois OSue dans les prochains jours. « Certes, il y aura trois OSue, mais avec un socle racial fort, qui donne à notre association une place incontournable dans le développement de la race. » Par délégation, Montbéliarde association aura à gérer les livres généalogiques, les discussions autour de l’indexation et du programme de sélection, la promotion raciale et les concours.
Lors d’une journée de réflexion tenue le 19 février 2019, les administrateurs ont conforté la place centrale de Montbéliarde association en décidant d’une réflexion sur la carte des services qui sera déployée aux éleveurs. Celle-ci s’articulera autour du pointage nécessaire à l’indexation mais aussi autour d’un service qui pourra être progressif jusqu’à la classification. Les bilans génétiques et la gestion de la parenté seront faits en collaboration avec les OS.
Alain Vuaillat entend se projeter vers l’avenir : tout d’abord, les 29 et 30 mai pour le Montbéliard prestige mais aussi du 15 au 19 novembre lors de l’évènement de l’année qui célèbrera les 130 ans de la race montbéliarde et les 100 ans du cheval comtois.
Ambition collective
« Les deux races emblématiques du paysage franc-comtois réunies sous le même chapiteau nous promettent de bons moments, surtout que tout sera mis en œuvre pour que le public bisontin apprécie ces animaux qui façonnent le paysage. »
Autant encourager clairement l’équipe de bénévoles, mené par Jean-Baptiste Monnet, le président du syndicat des éleveurs montbéliards du Doubs — et d’autres volontaires. Si la mise en place de Montbéliarde association et la traduction du pacte racial n’est pas toujours simple, il faut noter que, sur les dossiers réglementaires et administratifs, les choses semblent bien avancer. « En revanche, il reste un chantier important à mettre en œuvre, c’est la carte de services évoquée en assemblées de territoires. Nous ne devons pas reproduire l’erreur de l’OS normande qui est réduite à une coquille vide et ne peut rien faire pour enrayer la chute de ses effectifs. Nous devons militer pour une carte collective ambitieuse pour le bien des éleveurs et le développement racial. » Le pacte racial élaboré il y a deux ans doit se mettre en œuvre dans l’intérêt des éleveurs.
Pour conclure, Alain Vuaillat entend juste mettre en exergue une citation que son ancien directeur de coopérative. Celui-ci aimait rappeler aux adhérents : « Le groupe est toujours plus fort que le plus fort du groupe ». Dont acte !
Dominique Gouhenant