Kirsch de Fougerolles / Cette année au concours général agricole, le kirsh de Fougerolles revient avec 3 médailles (deux en or, une en argent). Une fierté individuelle, mais aussi une reconnaissance collective du dynamisme d’une filière et du travail de chacun de ses maillons.

Deux d’or, et une d’argent. Pluie de médailles pour le Kirsch de Fougerolles AOC au retour du Salon de l’Agriculture. Cette année, ce sont 3 kirschs fermiers qui ont été récompensés, avec l’or pour Olivier Cholley, sur une cuvée 2009 (catégorie vieux kirschs), l’or également pour Gérard Simonin sur une cuvée 2017, et l’argent pour Jacques Daval, lui aussi sur une cuvée 2017. L’année 2017, pour ceux qui ont pu récolter quelque chose (on se rappelle les mauvaises conditions) semble donc un excellent cru.

Le niveau monte
D’autant que le niveau général des kirschs de Fougerolles est en constante progression. Le 4 mars à Fougerolles, lors d’une petite cérémonie à l’écomusée, Jean-Marie Rapenne, producteur de cerises mais aussi membre du jury à Paris a tenu à souligner l’excellente qualité des produits soumis à la dégustation : « Nous avons eu une difficulté, commence-t-il avec humour, c’est que tous les kirschs étaient bons… »
Explications : « Il y a 10 ou 15 ans, quand on jugeait un kirsch, on pouvait le faire par élimination, en supprimant ceux qui présentaient un défaut, un goût de brûlé ou autre. Aujourd’hui ça n’est plus possible ! Non pas que les goûts se soient uniformisés, mais les défauts ont été partout supprimés. »
Bernard Baud, président du syndicat de défense et de promotion du Kirsch de Fougerolles, a tenu à remercier tous les candidats qui ont présenté un kirsch au concours. « Toute la filière s’enorgueillit de ces récompenses. Non seulement parce que le Concours Général Agricole est le plus grand concours agro-alimentaire de France, mais aussi parce que présenter des échantillons, et obtenir des médailles, c’est la reconnaissance de la vitalité d’une filière. »

Les mathématiques d’un concours
Bernard Baud a donc tenu à remercier « tous ceux qui ont présenté un kirsch », sans qui le concours n’aurait pas autant d’écho. Pour l’anecdote, on notera le flou dans l’interprétation du règlement qui a permis au Kirsch AOC de remporter 3 médailles au lieu de 2. En effet, la règle est que l’on peut octroyer (au plus) une médaille pour 3 échantillons présentés (mais parfois aucune si aucune n’en mérite). Avec 9 échantillons, le Kirsh aurait pu prétendre à 3 médailles, mais les dégustations se faisaient sur 2 tables, de 5 échantillons maximum… Donc chaque table ne pouvait décerner qu’une médaille au plus. Faisant remarquer la situation aux commissaires, Jean-Marie Rapenne a obtenu que les 2 tables finissent par se concerter et décider de l’attribution d’une troisième médaille, ce qui fut fait !
Le rôle de juré pour le concours général agricole reste une excellente expérience pour Jean-Marie Rapenne : « On s’inscrit pour les eaux-de-vie, et on indique sa préférence (Kirsch de Fougerolles par exemple). On ne sait de quelle eau-de-vie on sera Juré qu’en arrivant à Paris ! »
L’an prochain sera une grande année pour le Kirsch, puisque ce sera le 10e anniversaire de l’obtention de l’AOC. Grande année de concours en perspective !

LD

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