Semis d’automne / La vague de froid qui commence va modifier les dynamiques de populations de ravageurs. Une observation continue reste toujours le meilleur allié pour employer les moyens de lutte appropriés.

Météo France annonce une période de rafraîchissement, avec les premiers flocons sur les Vosges saônoises en début de semaine. Les ravageurs des cultures vont donc voir leur activité diminuer, mais les observations de terrains des cultures d’automne restent de rigueur.

Colza : surveillance charançon
Beaucoup de colzas encore verts poussent toujours. Concernant le charançon du bourgeon terminal (Ceutorynchus pisitarsis), le processus de ponte débute. Rappelons qu’il n’existe pas de seuil de nuisibilité pour ce coléoptère. Seule sa présence en cuvette est considérée comme un risque. On peut difficilement baser le risque sur un nombre d’individus piégés car sa capture est aléatoire. Sur le terrain, les captures ont en tout cas révélé des vols récents à Cugney avec 65 individus capturés depuis le début de campagne (variété Trezzor), à Pesmes (52 individus capurés, variété PT 242) et à Cornot avec 21 captures. On trouve des pontes dans les parcelles où les captures de charançons sont significatives et sur des petits colzas. Pour l’instant, dans le réseau suivi par les chambres d’agriculture, on mesure 5 à 20 % des pieds touchés. Si aucun traitement n’a encore été réalisé, le faire cette semaine sur les petits colzas. Comme toujours, ne pas oublier de laisser des témoins non traités et de baliser les zones. Le risque reste faible
– dans les secteurs où la nuisibilité de cet insecte est connue comme faible.
– dans les parcelles développées (7 feuilles et plus)
– dans les parcelles où les captures de charançon sont inférieures à 10.
A noter quelques pieds verts au milieu de colzas rougissants qui peuvent être révélateurs d’une attaque de hernie du chou.

Céréales : vigilance pucerons
Les semis se terminent. Les parcelles semées du 23 au 29 septembre sont au stade début tallage. Les semis de début octobre sont au stade 2 feuilles. Les semis du 10 octobre sont au stade 1 feuille. Concernant les pucerons (Rhopalosiphum padi ou Sitobion sp.), le seuil de nuisibilité est de 10 % de pieds porteurs. Il faut donc surveiller attentivement la culture dès la levée en réalisant des comptages sur une centaine de pieds. Sur le terrain, les conditions d’observation de ce lundi sont encore excellentes en Haute-Saône. Des pucerons ailés et aptères sont visibles dans une petite moitié des parcelles. Le seuil de nuisibilité est atteint ou dépassé dans deux parcelles actuellement au stade début tallage. De manière générale, sur les parcelles semées avant le 28 septembre (stade 3 feuilles à tallage) et non protégées avec un traitement de semence insecticide, le seuil de nuisibilité peut être atteint ou dépassé. Sur les parcelles semées lors de la première semaine d’octobre (stade 2 feuilles) et non protégées avec un traitement de semence insecticide, le risque reste actuellement faible. Quelques rares parcelles approchent du seuil. Sur les parcelles semées après le 8 octobre, le risque est faible. De manière générale, sur les céréales actuellement au stade 1 à 2 feuilles, un insecticide n’est pas nécessaire d’autant plus qu’un rafraîchissement des températures est amorcé depuis le 2 novembre. Ailleurs, sur les parcelles avec traitement de semence insecticide, le risque reste également faible. Pour la cicadelle (Psammotettix alienus), les captures sont globalement faibles sauf à Mont-le-Vernois où 50 insectes ont été capturés sur le piège englué.

Intercultures
C’est à partir du 15 novembre que vous pouvez détruire les intercultures. Dans un certain nombre de situations, une destruction précoce (au 15 novembre) peut s’avérer pertinente dans les situations suivantes :
– Beaucoup de graminées ou de moutarde dans le mélange, risque de lignification
– Labour d’hiver prévu. Dans ce cas, broyer la végétation avant le labour.
– Semis précoce d’orge de printemps
– Couvert de moutarde

Dans beaucoup d’autres situations, la destruction peut avoir lieu au printemps (courant mars), un mois avant le semis de la culture suivante :
– Semis sans travail du sol
– Risque d’érosion
– Couvert majoritairement constitué de légumineuses
– Semis de maïs ou soja
– Pour l’épandage des effluents

D’après bulletin Agro-Saône n°32, chambre d’agriculture 70

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