Jeunes Agriculteurs / Les Jeunes Agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté ont tenu leur assemblée au Legta Granvelle, vendredi 2 octobre. Au-delà d’un constat plutôt noir, la relève garde espoir. Elle reste mobilisée sur de nombreux sujets.
“Ici, nous sommes chez nous et je vous préviens : nous allons bousculer le protocole.” Florent Point, président des Jeunes Agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté badine. Mais derrière ces taquineries, le reste des propos se fait sérieux. La relève agricole entend prendre toute sa place dans l’organisation de la vie rurale. Un tour d’horizon des actualités départementales est proposé avant de laisser la place à Arnaud Gaillot, secrétaire général des JA Nat. « Le constat est noir : il est question de RIP et de néonicotinoides… » Il faudrait faire preuve de bon sens et de courage suggère cet éleveur de Bouclans. « Pourtant cela devient compliqué de revendiquer de pouvoir faire notre métier. Or il est beau ! » Le choix de la tenue de l’assemblée générale, ce vendredi 2 octobre au sein de Legta Granvelle, ne tient pas du hasard. Il conforte la volonté que les formations se poursuivent afin de motiver les jeunes et d’éviter que les régions ne se vident de leurs agriculteurs. « Gardez foi ! Soyons fiers ! »
Il faut rester mobilisés ; il y a encore du pain sur la planche : une future Pac et une future DJA. Suite à cette crise sanitaire, le réseau JA a su s’adapter et innover. « Nous nous devons d’être résilients sur nos territoires », insiste Florent Point.
« Visibilité pour notre devenir »
En conclusion, le chef d’orchestre balaie tous les sujets qui mobilisent les Jeunes Agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté. Passons sur la restauration hors-domicile ; elle a fait l’objet d’une intense table-ronde. Il reste à poursuivre l’engagement autour de quelques fondamentaux. Commençons par la contractualisation. « Nous voulons avoir de la visibilité. » Poursuivons par la notion de “Manger français” : « Il faut nous permettre de produire tout en tenant compte des évolutions climatiques. » Concernant cette problématique liée autour de l’eau, des projets existent. « Mais nous avons d’énormes freins à lever. » Comme c’est dans l’ADN des Jeunes Agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté, il faut aussi se pencher sur la question du foncier. Il doit être à destination de l’agriculture et ne plus la voir sacrifiée alors que de nombreux bâtiments sont abandonnés au cœur des bourgs et des centres-villes.
Pour éclaircir cette fin de journée, Florent Point insiste sur une volonté permanente des Jeunes Agriculteurs : « Nous travaillons clairement autour d’une communication positive. » Cela passe par l’ouverture des fermes. « C’est notre meilleure défense contre les attaques que nous subissons. »
Dominique Gouhenant.