Laboratoire interprofessionnel d’analyses laitieres / Suite au COVID, l’AG du LIAL qui aurait dû se tenir au printemps a eu lieu le 11 septembre à Rioz.
En 2019, le Laboratoire Interprofessionnel d’Analyses Laitières fêtait ses 40 ans. La gouvernance apaisée et constructive des trois collèges (producteurs, coopératives et industriels privés) a permis au laboratoire de se développer au fil des ans.
Le LIAL joue un rôle essentiel dans la filière laitière. Il analyse le lait de manière indépendante. Depuis 1969, la loi Godefroy prévoit que le lait est payé au producteur en fonction de sa composition et de sa qualité. Le LIAL réalise ainsi en moyenne 50 analyses par mois par exploitation.
Le LIAL analyse le lait mais pas que…
Le LIAL intervient à tous les niveaux pour garantir des analyses justes. La commission tripartie qui se compose de techniciens issus des 3 familles interprofessionnels (producteur, coopérative et entreprise privé) vérifie l’action du LIAL. Le laboratoire participe aussi à des essais inter labo (6 en 2019) que le CNIEL organise pour s’assurer de l’homogénéité des résultats sur tout le territoire national. Les résultats en écart ont fait l’objet d’action corrective. Il faut noter qu’aucun écart significatif n’a été constaté.
La mission du laboratoire ne se limite pas à la seule analyse des échantillons de lait. En 2019, le laboratoire a formé au prélèvement 140 chauffeurs (1 900 formations depuis 2004). Il est essentiel que le prélèvement soit bien identifié, soit représentatif du lait dans le tank et ne soit pas contaminé par des éléments extérieurs. Dans le même temps, le LIAL a effectué des contrôles (658 au total) afin de s’assurer que les échantillons sont bien réalisés et bien conservés. Ces contrôles sont réalisés avec chauffeur, avant chauffeur et aux quais de réception d’usine. La température de conservation des échantillons est vérifiée. Elle doit toujours être comprise entre 0 et 4 °C pour conserver la qualité de l’échantillon. Les préleveurs automatiques font aussi l’objet d’inspection.
Le LIAL a effectué aussi des contrôles sur les paies de lait (1 190). Il vérifie que les laiteries reprennent bien les éléments des analyses de lait pour établir le paiement du lait.
Augmentation de l’activité
Suite à l’évolution de la réglementation des changements ont eu lieu en 2019 :
• Ramassage du lait 6j/7 en zone standard
• Mise en place des analyses de composition systématique du lait 7 j/7 en lait standard.
• Mise en place de 5 tournées supplémentaires en zone standard
• Travail du laboratoire 7 j/7
Depuis le 1er janvier 2020, le laboratoire a l’obligation réglementaire de rechercher systématiquement les résidus d’antibiotiques. Il a pour
cela investi dans l’achat de matériel (300 000 €) et a embauché du personnel.
COVID 19
Durant le confinement dû à la COVID 19, le laboratoire a pleinement joué son rôle. Il a maintenu les analyses essentielles au paiement du lait. Le ralentissement de l’activité se traduit par une perte estimée à 140 000 €.
Les activités complémentaires
L’activité microbiologie alimentaire qui consiste en la recherche de différents micro-organismes pathogènes continue de se développer. Ces analyses sont essentiellement réalisées sur le lait servant à la fabrication de produits sous signe de qualité. Cette activité progresse de 8.4 %.
L’activité santé animale (gestation et recherche de maladie réputée contagieuse MRC : IBR, Brucellose, BVD) s’accroît, elle aussi, elle augmente de 17.2 %.
Un changement de direction
En 2019, le LIAL a connu un changement de Président. Yves Pegeot (représentant du collège industriels privés) a remplacé Florent Gauthey (représentant du collège coopératives). Il est nommé pour une durée de 3 ans.
L’année 2020 sera celle qui verra le départ en retraite du directeur Jean-Paul Cussac. Il sera remplacé en octobre par Laurence Bruneau.
SD