Implantation du colza / Bien choisir sa parcelle selon son précédent, soigner la préparation du sol et être prêt à semer tôt, dès que les conditions météo s’annoncent propices à une germination rapide sont les meilleurs gages de réussite de l’implantation du colza.

La réussite d’un semis de colza repose sur de la flexibilité et de la réactivité. Dès début août, tout doit être prêt (semences, préparation du sol, main d’œuvre et matériel) pour pouvoir semer de manière optimale dans les plages conseillées (cf. Cartes). En Franche-Comté, selon la nature des sols, cette plage est située entre le 1er et le 10 août.

Pluie à 5 jours
Une fois entrée dans la période de semis fixée, le déclenchement se fera avant un épisode pluvieux (7-10mm) prévu dans les 5 jours qui suivent. Semer dans le sec est une bonne chose, la graine attendra les conditions propices de germination et bénéficiera des pluies à venir.  Si le lit de semences est légèrement humide, cette pluie est même nécessaire car l’humidité du sol peut être suffisante pour activer la germination, il faut donc éviter tout dessèchement de la plantule après germination.
Le choix de la parcelle selon le précédent est primordial. Une orge d’hiver, un blé tendre ou encore mieux, un pois d’hiver récoltés tôt sont des bons précédents pour implanter le colza dans de bonnes conditions. Le temps d’interculture plus long permet une meilleure réhumectation du sol et une dégradation des pailles plus avancée. Les récoltes tardives d’orge de printemps ne permettent pas une bonne dégradation des pailles et une gestion de l’interculture optimale pour l’implantation de la culture.

Créer les conditions idéales à la levée dès l’interculture
La répétition des passages de travail du sol à l’interculture ou l’utilisation d’outils animés tels que la herse rotative sont à proscrire. Ils provoquent le dessèchement du sol. Il ne faut pas oublier que pour ré-humecter 1cm de terre sèche, 1,5 à 2mm d’eau sont nécessaires. Afin d’augmenter les chances de ré-humectation, ne pas hésiter à travailler le sol sitôt la récolte du précédent réalisée. Il faut également positionner la graine dans le frais. Dans les milieux difficiles, il ne faut pas hésiter à mettre la graine jusque 4 cm de profondeur. Afin d’assurer le meilleur positionnement de la graine et un rappui conséquent, l’utilisation d’un semoir de précision est conseillée. 

Assurer la croissance continue des plantes à l’automne
Pour permettre une croissance continue des plantes, il est recommandé de bien maitriser la densité de semis. En effet, il est illusoire de favoriser une biomasse par pied importante à l’automne (objectif de 45 g/pied en décembre) avec une surdensité. Semer au semoir à céréales avec un écartement de 15-34 cm à 40 à 50 grains/m² pour avoir 30-35 pieds levés. Avec un semoir monograine (écartement 45-50 cm) semer 30 à 40 grains/m² et viser 30 plantes/m² (14-15 plantes par m linéaire). Il est également fortement recommandé d’apporter de l’azote et du phosphore au semis pour aider au développement aérien et racinaire durant l’automne.
Enfin, en cas de forte pression ravageurs et/ou de disponibilité réduite en azote, l’utilisation de plantes compagnes légumineuses gélives est indispensable car elles permettront de favoriser l’enracinement, d’améliorer l’absorption de l’azote et du phosphore à l’automne, de diminuer la présence de larves d’insectes d’automne et de fournir de l’azote au printemps plus ou moins rapidement selon le couvert utilisé (les couverts retombant au sol type lentille fournissant de l’azote plus rapidement).

Terres inovia

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.