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Conjoncture / Les moissons de blé ne sont pas encore assez avancées pour pouvoir tirer des perspectives locales. En Colza, les résultats attendus sont légèrement en dessous de la moyenne quinquennale.

La récolte de blé a commencé sur les semis les plus précoces, dans de bonnes conditions comme pour la récolte d’orge et de colza. Les données sont encore trop incertaines pour pouvoir donner des tendances. Dans son édition du 28 juin, FranceAgrimer ne relevait pas de données significatives, les dates de récolte se positionnant vraisemblablement entre celles de 2016 (10-juillet au 10-août) et 2017 (5 au 31 juillet). Cependant, les premiers éléments recueillis laissent penser à des résultats similaires à ceux de l’orge : rendements et qualité dans les environs de la moyenne quinquennale, mesurée par FranceAgriMer à 62 qx/ha dans notre département.
On s’attend donc à une petite récolte, d’autant que les soles mises en jeu étaient plus faibles en 2018 qu’à l’accoutumée (voir illustration) : 37 000 ha en Haute-Saône, contre 38 000 ha en moyenne quinquennale, soit une baisse de 1,3 % des surfaces. Et comme en orge, on s’attend aussi à des disparités importantes, avec des chutes de rendement dans les parcelles ayant le plus souffert d’asphyxie racinaire au cours des mois arrosés.

Colza d’hiver : nette baisse de la production
C’est en colza que la chute risque d’être la plus lourde. En France, la production de colza d’hiver s’élèverait à 4,9 Mt contre 5,4 Mt en 2017 (- 9,1 % sur un an), la baisse atteignant 3,4 % par rapport à la moyenne 2013-2017.
« Les surfaces augmenteraient de 6,2 % sur un an mais ce chiffre pourrait être révisé à la baisse si le retournement de surfaces de colza au profit d’autres cultures était confirmé », rappelle FranceAgrimer. Le rendement national 2018 est estimé à 32,7 q/ha contre 38,2 q/ha en 2017 (- 14,4 %) et 34,3 q/ha pour la moyenne 2013-2017.
Les conditions météorologiques ont été particulièrement défavorables à la culture du colza pour la présente campagne. En plus de la pression parasitaire exacerbée par les conditions humides, le manque d’ensoleillement suivant la floraison a provoqué un déficit de siliques. La baisse des rendements et des productions est généralisée à l’ensemble des régions. Concernant les rendements, les diminutions sont les plus fortes dans les principales régions productrices comme en Picardie (- 23,6 %), en Bourgogne (-14,6 %), en Champagne-Ardenne (- 13,6 %) et dans la région Centre (- 12,5 %).
Dans notre région, les surfaces sont en hausse de 2,5 %, à 30 000 ha, mais les rendements chutent de 16,3 % sur un an (34 qx). La Haute-Saône, avec 20 000 ha, va accuser une perte de rendement de 15 % (-6 qx/ha), mais sur la moyenne quinquennale, le rendement chutera de 1,6 % seulement, toujours d’après les prévisions de FranceAgriMer.

LD

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