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Gestion du sanglier / Mercredi matin une quinzaine d’agriculteurs avait donné rendez-vous à la presse à Magny-Jobert pour exprimer leur mécontentement sur les dégâts de sangliers. A sa tête, Nicolas Daguenet, associé au GAEC BBD à Palante.

Ils sont exaspérés, ils n’en peuvent plus ! Ce petit groupe d’agriculteurs en a plus que marre des dégâts à répétition de sangliers. Pour illustrer cette colère grandissante, le rendez-vous a été fixé sur la parcelle de maïs de ce jeune agriculteur Nicolas Daguenet. « La parcelle de 4,30 hectares a été détruite à 100 %. Certes aujourd’hui la parcelle est protégée car elle est clôturée. Mais le mal est fait. Il y a plus d’un mois de décalage sur la récolte. Et quand sera-t-il du rendement de la récolte avec ce mois de décalage ? » constate-t-il. Ce ne sont pas les indemnités versées qui font remplir le silo soupire le groupe d’éleveurs.
Gérald Pichot, président des JA dénonce la perte de temps et financière que subissent les agriculteurs a géré ces dégâts de sangliers « la chasse pour nous c’est que des contraintes et des emmerdements ! ». Il rappelle que des propositions simples et concrètes ont été faites par les JA et la FDSEA au préfet dès son arrivée en janvier. En effet, actuellement se rediscute comme tous les 6 ans le schéma cynégétique. Le président JA réclame un système de marquage simple « 1 point égale 1 sanglier sans distinction de sexe ou de poids ». Le responsable syndical dénonce aussi le fonctionnement des unités des gestions cynégétique. Sur ce point, il est rejoint par deux chasseurs présents aussi au côté des agriculteurs. « Il faut supprimer les UGC ! » s’exclament-il. Gérald Pichot insiste aussi sur la place de l’agrainage dans la gestion des populations. « Il faut que le contrôle de l’agrainage soit réalisé par l’ONCFS en lieu et place de la fédération des
chasseurs ! ».
Les agriculteurs en colère ont envoyé une pétition qui a circulé dans le secteur. Elle a recueilli une cinquantaine de signatures dont plusieurs de mairies qui eux aussi sont exaspérées. A l’image du maire d’Andornay qui dénonce la gestion financière de la chasse. « C’est le tiroir-caisse de tous les côtés ». Sur ce point, tout le monde s’accorde à dire que le système est vicieux. Le prix des bracelets est fixé en fonction des dégâts. « Nous on nous refuse de nous redonner des points supplémentaires afin de prélever davantage de sangliers pour faire baisser les dégâts. Mais nos demandes n’aboutissent jamais » détaillent les deux chasseurs. La pétition sera adressée au préfet en fin de semaine.
Gérald Pichot dénonce aussi le chiffre astronomique de plus de 500 000 € de dégâts de sangliers sur le département. En conclusion de cette conférence de presse, le responsable syndical espère que le préfet tranchera et que la profession agricole sera entendue.

AL

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