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Élevage / Avec la météo capricieuse des mois de mai et de début juin, beaucoup d’éleveurs n’ont tout simplement pas trouvé le créneau pour faucher les foins dans de bonnes conditions. Pour beaucoup, c’est à partir du 13 juin que le travail a vraiment pu commencer. Quels impacts à attendre pour les fourrages ?

Entre le 9 mai et le 12 juin, il n’y a pas eu à Luxeuil plus de 2 jours secs consécutifs. Ce constat, vrai sur les Vosges Saônoises également, se vérifie généralement sur la plupart des zones du département. Certains éleveurs ont pu, début mai, effectuer une coupe d’ensilage d’herbe sur une partie du parcellaire. Mais la majorité des prairies de fauche ont dû attendre le 13 juin et le début de la période de temps estival pour pouvoir être exploitées. La valeur nutritive et l’ingestibilité des fourrages sont déterminées avant tout par celles du fourrage vert au moment de la fauche. Il est généralement admis qu’un fourrage récolté au stade feuillu possède une meilleure valeur alimentaire qu’au stade épiaison. En revanche, une récolte au stade épiaison ou floraison permet d’atteindre un niveau de rendement plus élevé. « La date de récolte optimale, début épiaison, permet d’assurer la qualité et le rendement, rappelle-t-on chez LG. Pour les légumineuses, la valeur alimentaire baisse moins vite que celle des graminées au cours de la campagne. »

Plus de cellulose, moins de protéine
Les valeurs de PDI (protéines digestibles dans l’intestin) généralement publiées s’effondrent à partir de l’épiaison. Cependant, des mesures réalisées dans la basse vallée de la Saône du temps de la mise en place des mesures agro- environnementales (pour mesurer l’impact économique des fauches tardives) relativise ce constat, surtout dans les prairies plus pauvres, conduites de façon extensive : « Les mesures successives de la qualité du fourrage produit par la prairie inondable du Val de Saône indiquent une légère évolution des indices de valeur nutritive au début de juin, lisait-on dans la revue Fourrages : diminution des unités fourragères, des teneurs en protéines et en phosphore, accroissement des teneurs en cellulose. Ces évolutions restent néanmoins toujours minimes et la qualité du fourrage se maintient assez bien par la suite, jusqu’au début de juillet dans la prairie méso-hygrophile, ou au milieu de ce mois dans la prairie hygrophile. »

Chute plus prononcée dans les prairies fertilisées
Ce constat met en relief d’importantes différences par rapport aux caractéristiques des prairies conduites plus intensivement, c’est-à-dire fertilisées et récoltées à des stades plus précoces. A titre d’exemple, les U.F. lait et viande diminuent progressivement entre le 10 mai et le 10 juillet, de 0,97 et 0,92 à 0,60 et 0,50 dans les prairies permanentes de Normandie, ou de 1,04 et 1,01 à 0,67 et 0,58 dans celles de demi-montagne en Auvergne (INRA, 1988). Les analyses effectuées sur le fourrage de Haute-Saône permettront de chiffrer les pertes en valeur fourragère.

LD

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