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Assemblée générale de Elvea Franche-Comté / L’organisation de producteurs table sur le nouveau décret régissant les Organisations de producteurs pour aller plus loin dans la négociation de contrats fixant les prix et les volumes.

L’assemblée générale d’ELVEA Franche-Comté avait lieu à Vesoul, le 6 avril dernier. Elle conclut une année 2017 difficile pour les engraisseurs, qui ont pâti du surplus d’animaux sur le marché, conséquence des augmentations de cheptels en 2013 par capitalisation. « Pour le maigre la situation est différente, avec des exportations qui non seulement se sont maintenues mais ont aussi progressé sur pratiquement toutes les destinations – sauf dans les pays qui ont mis des contraintes sanitaires », notait le président Philippe Auger dans son rapport moral, se voulant optimiste pour 2018 « le cheptel retrouve les effectifs de 2013 avec une nouvelle baisse des naissances annoncée, de plus de 200 000 veaux pour les troupeaux allaitants ».

32 048 animaux produits
L’organisation de producteur compte désormais 137 éleveurs adhérents et 27 acheteurs. En 2017, comme l’a présenté Sophie Calloch, l’animatrice de l’association, lors du rapport technique, le cheptel de production a totalisé 32 048 animaux – en recul de 8,3 % par rapport à 2016. Les vaches de race à viande de plus de deux ans constituent la principale catégorie d’animaux concernée (28,7 %) suivie par les génisses viande, dans les catégories de moins d’un an (13 %), de 1 à 2 ans (11,9 %) et de plus de deux ans (12,3 %). Cette assemblée générale a aussi été l’occasion de faire le point sur les dossiers suivis au niveau national par Elvea France, la structure qui regroupe 36 organisations de producteurs non commerciales (OPNC), soit 15 000 éleveurs et 900 acheteurs associés, et pèse à peu près 25 % des gros bovins commercialisés sur le territoire. « ELVEA France travaille sur plusieurs projets : la signature d’une convention avec la Fédération française des marchés en bétail vif (FMBV) permettra de renforcer la représentativité sur le terrain et de mettre en place des stratégies communes. » Parmi les démarches collectives, on peut aussi retenir la filière B2E – pour broutards d’excellence – qui propose des animaux garantis sanitairement pour le marché français et à l’export, en s’appuyant sur la mise en place de protocoles de vaccination et de déparasitage dans les élevages naisseurs. La reconnaissance des OPNC au niveau communautaire est aussi un grand chantier, avec le décret régissant toutes les organisations de producteurs (y compris les non-commerciales), décret dans lequel Philippe Auger place beaucoup d’espoirs : « Ce décret nous permet de nous mettre en conformité vis-à-vis de l’Europe et nous permettra – à nous ELVEA – d’aller plus loin réglementairement pour la négociation des prix et volumes lors de contrats, dans la mise en place de filières ou de démarches. Cela va changer fondamentalement nos structures sur le plan “juridique” tout en gardant nos atouts de fonctionnement avec réactivité et souplesse » s’est-il félicité.

Un plan filière viande bovine
Enfin, le président n’a pas manqué d’évoquer les Etats généraux de l’alimentation, vaste consultation qui suscite aussi beaucoup d’attentes chez les éleveurs, qui aspirent à une meilleure répartition de la valeur ajoutée de leurs productions. « Interbev prépare avec les 21 familles concernées le plan filière viande bovine, qui se décline en neuf points, travaillés chacun au sein d’un groupe de travail. » Parmi ces points, citons-en quelques-uns de nature à améliorer le revenu des éleveurs viande : la montée en gamme label rouge, la contractualisation, la valorisation de la viande hachée, la prise en compte d’indicateurs des coûts de production ou encore l’encadrement des promotions…

AC

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