Ovin

Filière ovine / Le Syndicat ovin de Franche-Comté s’est réuni à Montferrand-le-Château, vendredi 30 mars. Tour d’horizon des sujets d’actualité.

“La FCO qui nous a obligés de vacciner et encore le loup qui revient après sept années d’absence ; voilà de quoi plomber notre quotidien”, lance Dominique Soichet, le président du Syndicat ovin de Franche-Comté. Réunis à Montferrand-le- Château vendredi 30 mars, les éleveurs ovins peuvent apprécier dans un premier temps le rapport moral et l’appel à la mobilisation : « Restons unis pour avancer ensemble ! » Parmi les gros dossiers que le Syndicat ovin de Franche-Comté avait à traiter en cette fin d’année, il était question des aides ovines européennes. Les annonces récentes laissent penser que la baisse sur une base unique va diminuer d’une vingtaine d’euros. « C’est un chiffre lancé au doigt mouillé. » Raphaël Farrugia considère que cette baisse ne devrait pas atteindre ce niveau. Sauf que cette annonce va pénaliser les nouveaux producteurs ; donc les jeunes agriculteurs qui veulent s’installer en ovin. Ce que trouve regrettable un autre éleveur. De son côté, le représentant de Cobevim annonce que cette baisse va surtout impacter les troupeaux de 500 brebis et plus ; ils seront les gros perdants. Ajoutons que, globalement, il manque le volet social. « Nous sommes au milieu du gué », considère un berger.

Voir plus loin
Dans un deuxième temps, il faut aussi penser aux nouvelles réorganisations territoriales liées à la loi NOTRe. Il faut se confronter à la réalité territoriale de ce nouvel espace. La Bourgogne dispose de quatre syndicats départementaux ; la Franche-Comté est organisée au niveau régional depuis de nombreuses années. « Vous avez une longueur d’avance », assure Elise Longet, animatrice de la section ovine du GDS qu’elle est venue présenter au courant de l’après-midi.
Quoi qu’il en soit, le principe de fonctionnement reste le même : chaque structure est dotée d’un conseil d’administration et tous les adhérents se réunissent lors d’une assemblée générale annuelle. « Nous nous devons de représenter nos filières ovines dans toutes les instances agricoles. » Et cela passe par une nouvelle donne : l’interlocuteur est devenu la région Bourgogne-Franche-Comté et il est primordial de ne pas intervenir en ordre dispersé. D’autant plus qu’il faut porter la parole des éleveurs de brebis au milieu de multiples pratiques agricoles. Quand il est question de foncier qui leur échappe, les esprits commenceraient presque à s’échauffer. « Partage du foncier ? Allons donc ! », s’agace quelque peu Didier Julliard. Cet adhérent déplore le fait que la production ovine nationale n’alimente que 50 % des besoins de l’Hexagone. Ajoutons que 50 % des brebis françaises sont détenues par des éleveurs de plus de 50 ans. « Il y a urgence. »
Concubinage ? Mariage ? Qu’importe ! Le propos d’Emmanuel Châtelain, éleveur en zone périurbaine de Besançon, est clair : « Notre syndicalisme, c’est la défense de la production ovine. Simplement pour que cette filière, dans cette nouvelle région, garde sa légitimité au niveau national. »
Faut-il encore trouver des femmes et des hommes qui s’impliquent dans l’engagement syndical. « On en cherche », confirme Raphaël Farrugia. Mais ce ne sera pas suffisant. « Il faut aussi une base qui pousse pour créer un élan commun. »

Dominique Gouhenant

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