Colza / Même si quelques parcelles de colza ont déjà été moissonnées, la récolte du colza devrait commencer cette semaine pour les secteurs les plus précoces de Bourgogne-Franche-Comté.

C’est une moisson précoce qui s’annonce pour le colza cette année dans le quart Nord-Est. Partout les colzas virent et changent de couleurs. Attention toutefois car se contenter de regarder le dessus de la végétation dans les parcelles conduit à surestimer le niveau de maturité des siliques. Les tiges sont souvent encore vertes et les siliques du dessous de la végétation ne sont pas encore toutes récoltables.

Un potentiel de rendement très hétérogène
Les colzas qui ont cumulé les accidents (levées tardives, dégâts d’insectes, gel à la floraison,…) ne feront pas de miracle malgré des conditions de remplissage favorables. Ces colzas sont très handicapés et les rendements seront faibles à très faibles dans ces situations. La Bourgogne et la Lorraine sont les plus concernées par ces conditions.

Dans les situations sans cumuls d’accidents, avec des conditions de remplissage favorables, les PMG pourraient compenser le manque de graines. Les premiers comptages du nombre de siliques donnent des valeurs extrêmement contrastées : de 3 400 à 8 900 siliques par m².
Les niveaux de rendement devraient être moyens à bons dans ces situations qui n’ont pas connu d’accidents en végétation trop marqués.

Les bioagresseurs très présents en fin de cycle
La fin de cycle est marquée par de fortes présences de colonies de pucerons cendrés qui auront un impact négatif sur le nombre de graines dans les siliques. Les charançons des siliques ont aussi été très présents ce printemps.
On observe la présence de siliques noires et de tiges desséchées prématurément dues à la présence de différentes maladies (oïdium, alternaria, sclérotinia, verticillium, phoma biglobosa…).

Risque de confusion verticillium vs sclerotinia
Les symptômes de blanchiment des tiges sont fréquemment observés lors des bilans sanitaires de fin de cycle. Il s’agit le plus souvent de verticillium qui peut être accompagné de phoma biglobosa. Ces maladies participent au complexe de maladies « pieds secs » et ne doivent pas être confondues avec des dégâts de sclérotinia. Le verticillium entraîne un dessèchement prématuré unilatéral des plantes : un seul côté de la tige se dessèche. On reconnaît la maladie grâce aux microsclérotes qui affleurent sous l’épiderme. Le phoma biglobosa est une maladie de faiblesse (saprophyte) qui se retrouve fréquemment autour des piqûres d’insecte. Elle peut occasionner un blanchiment de la tige.

Colza Bio : début de l’andainage
La pratique de l’andainage se justifie en colza bio notamment quand l’état sanitaire se dégrade en fin de cycle, quand les parcelles sont très hétérogènes avec des différences de maturité marquées et lorsqu’un enherbement mal contrôlé devient envahissant à la récolte.

Equipe Terres Inovia Nord et Est

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