Vache de Salon / Le très haut niveau de l’édition bisontine du National Montbéliard a fait l’unanimité parmi les connaisseurs. La distribution géographique des prix spéciaux illustre une fois de plus la capacité de la race à susciter la passion et la quête de l’excellence bien au-delà de son berceau originel.

Laurent Droz Grey, éleveur de Pont-du-Navoy dans le Jura, assisté de son ringman Aymeric Jacquin, du même département, a jugé le concours national de la race montbéliarde à Besançon, le 15 et 17 novembre derniers. Près de 250 femelles, appartenant à 180 élevages différents, réparties en quatre catégories de rang de lactation et en sections fournies étaient en lice : séniors, adultes, jeunes et espoir. Ces vaches étaient venues en nombre du département du Doubs – organisateurs, des départements de Franche-Comté mais aussi de toutes les régions dans lesquelles la montbéliarde est bien implantée : Rhône-Alpes, Auvergne, Massif Central… soit au total 19 départements différents. Sans oublier une petite délégation suisse !
Côté public, l’affluence était au rendez-vous, avec des gradins autour du ring bien remplis, et beaucoup d’ambiance lors des désignations des championnes. Les organisateurs de Vaches de Salon ont dénombré plus de 25 000 visiteurs sur les quatre jours de la manifestation. Tout au long de la journée du vendredi 15, Laurent Droz Grey a classé les sections, pour désigner dans chacune d’entre elle les trois meilleures, ainsi que le prix de meilleure mamelle de section. L’occasion de faire un peu de pédagogie destinée au grand public et d’expliciter ses critères de choix.

Remarquable conservation
Parmi les séniors, c’est Hollywood (Ulémo sur Confetti) appartenant au Gaec des Chardonnerets à Frangy en Haute-Savoie qui s’est imposée. « C’est incroyable, on ne dirait pas des vieilles vaches, elles se déplacent comme des jeunes ! » a lancé le juge en préambule. « Cette vache [Hollywood] est hypermoderne, elle a tout, elle se déplace super bien, la mamelle est superbe, avec de la hauteur et de la largeur d’attache… » C’est cette même vache qui sera d’ailleurs couronnée le dimanche par le titre suprême de grande championne. « C’est un modèle de vache, avec les membres d’une ‘’Espoir’’. » Sa réserve, Inchalla (Brink sur Micmac), appartient au Gaec Gérard Bailly et fils, d’Uxelles, dans le Jura. « Un bloc arrière impressionnant, et une ouverture de côte qui m’a beaucoup plu », a souligné Laurent Droz Grey.
Le prix de meilleure mamelle sénior revient également au département du Jura, avec Habile (Vigor jb sur Juvisy) du Gaec Weber, de Hauteroche.
« Admirez ce bloc arrière, la hauteur et la largeur de l’attache arrière, le support est hyper puissant et l’équilibre est très bon ! »

Ionaf en pleine forme
Dans la catégorie des vaches adultes, c’est Ionaf, une fille du taureau Flash jb sur Triomphe qui s’est imposée au prix de championnat. « Une vache avec des membres hyper solides, grande et belle » a souligné le juge. Cette vache en cours de quatrième lactation appartient au Gaec Blondet à Chilly sur Salins, dans le département du Jura. Sa réserve Liana (Hallez sur Elastar), appartient au Gaec Fouinet, à Vovray en Bornes, en Haute-Savoie. Le prix de meilleure mamelle adulte est revenu à une vache d’un
élevage bien connu, le CAT du Sonnenhof – qui avait d’ailleurs un stand au village des exposants – : il s’agit de Java (Fusionnel sur Urbaniste). « Je suis
sensible à la forme et à la longueur du trayon, et là il correspond exactement à ce que j’attends, fin et court… C’est une mamelle sans volume, très bien soudée, sans écart avant, et l’excellente irrigation de cette mamelle lui donne un coup d’œil particulier. », a déclaré le juge.
Parmi les jeunes vaches c’est Lavande (Helvetik sur Bogoro jb), au Gaec du Pivert à St Pal en Chalencon qui s’est imposée en championnat. « Une très belle ligne de dos, un bassin super éclaté », a loué le juge. C’est Merveille (Henapo sur Faucillon), du Gaec de la Grange Guyot à Ornans qui est sa réserve. Le titre de meilleure mamelle dans cette catégorie revient Luxueuse (Cargo sur Bourgueuil), du Gaec Grangeot Poncey de Dampierre sur Linotte en Haute-Saône. « Les trayons un peu longs me posent toujours un problème, mais là j’ai cinq finalistes avec des trayons parfaits ! » a souligné le juge, avant de louer les qualités de Luxueuse « de très bonnes attaches, un faible volume, un trayon court et fin. » Qualités qui lui vaudront d’ailleurs la consécration par le prix Bernard Ravoire, qui récompense la meilleure mamelle du National.

Challenge des territoires
Avec le championnat Espoir pour Najah (Pablo sur Fusionnel), le CAT du Sonnenhof réussit un beau doublé. Sa réserve Merveille (Henapo sur Urocher) est une copropriété des Gaec Carteron et Vivieroche, en Haute-Saône. Le prix de meilleure mamelle est attribué à Madona (Istapic sur Valfin jb) chez Pascal Maire Amiot de Pierrefontaine les Varans.
Enfin, le challenge des territoires est revenu aux éleveurs du Doubs et du Territoire de Belfort, avec le lot « le plus homogène », devant ceux de Haute-Saône « le plus lourd, la différence s’est faite sur quelques petits détails. »

AC

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