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Moisson 2019 en Franche-Comté / Les premiers échos des moissons franc-comtoises, débutées la semaine dernière, sont plutôt bons, notamment pour les orges d’hiver, tant en conventionnel qu’en bio.

L’amplitude de latitude et d’altitude de la Franche-Comté entraîne un certain échelonnement des récoltes. « A ce jour (le 10 juillet), la moisson des orges d’hiver et escourgeons est terminée dans la zone de plaine au sud, à 50% dans le secteur de Montbéliard, et elle commence sur le premier plateau, détaille Olivier Javel, le directeur approvisionnement et collecte de la coopérative franc-comtoise. Nous sommes globalement à 70% de la récolte pour ces orges fourragères destinées à nos unités de fabrication d’aliment du bétail. Les rendements sont variables, de 45 à 85, voire 90 q/ha. D’une manière générale c’est plutôt une bonne année, en dehors des situations particulières (jaunisse nanisante à l’automne, dégâts de gels tardifs au printemps…). Les PS sont corrects à 64,8. »
Sur le département de la Haute-Saône, les impressions recueillies convergent avec ces valeurs. « C’est plutôt une bonne surprise, détaille Emeric Courbet, conseiller grandes cultures à la CA70 : on a des niveaux de rendements élevés, de l’ordre de 75 à 80 q/ha sur les orges de brasseries, avec un calibrage correct, de l’ordre de 80% des grains avec une taille supérieure à 2,6 mm. Côté protéines, par contre, on est plutôt près de la limite basse, à 9,5%, ce qu’on a du mal à expliquer compte-tenu des conditions printanières plutôt favorables à la minéralisation… »

Une super moisson en bio
Bonne nouvelle pour la toute jeune filière d’orge brassicole bio tracée, destinée aux brasseurs artisanaux de la région, la campagne a été fructueuse au-delà des espérances les plus optimistes. « Avec des rendements de 40 q/ha, et 10 points de TP, un PS à 64, pas de mycotoxines, c’est une superbe moisson… au point qu’on se demande ce qu’on va faire de toute cette orge ! », se réjouit Mickaël Grevillot, conseiller agriculture biologique à la Chambre d’agriculture de Haute-Saône, en charge du pilotage du volet agronomique de ce projet.
La moisson du blé démarre tout juste, ainsi que celle du colza, dans les secteurs de plaines du Jura. « Pour les blés c’est un début prometteur, tant au niveau des rendements, du PS élevé et de la teneur en protéines. », poursuit Olivier Javel. Cela peut s’expliquer par le fait que ces blés n’ont subi les fortes chaleurs de la fin du mois de juin qu’en toute fin de
cycle, ce qui n’a eu que peu d’impact sur les composantes du rendement.
« Il est probable que ce coup de chaud ait eu davantage de conséquences dans les secteurs moins avancés, en affectant le remplissage des grains… » Affaire à suivre dans les prochaines semaines !

AC

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