Gruyère IGP / Six ans après l’obtention de son signe officiel de qualité, le Gruyère France est bien installé dans le paysage des fromages à pâte pressée cuite. Pour poursuivre son développement, les membres du syndicat interprofessionnel (SIG) veulent continuer à développer les efforts de communication.

Après une année 2017 exceptionnelle tant en tonnage fabriqué que vendu, l’année 2018 est en léger repli pour le Gruyère France IGP : 26,4 ML transformés (-1,9 %), 2 570 t fabriquées (-4,8 %), 1 938 t commercialisées (-14,6 %). Le nombre de producteurs de lait est stable, autour de 210, et le tonnage collecté est étrangement (compte tenu des conditions météo écoulées) en légère hausse (65,9 ML, +7,1 %). Bonne nouvelle : les premiers mois de l’année 2019 s’annoncent déjà en reprise.

Communiquer pour exister
Le président du SIG a salué le travail des acteurs sur la filière, notamment sur le thème de la communication. « Nous consacrons la majeure partie de notre budget sur les actions de promotion », a ainsi souligné Romain Sandoz. Une part « qui ne doit pas baisser », insiste-t-il, alors que les cotisations (1€/1000 L collectés) semblent encore assez faibles à Anne-Laure Bompard, administratrice du SIG et directrice de la fromagerie Chabert en Savoie. Là, les cotisations « sont de l’ordre de 6,36€/1000 L ». « Nous, la com’, on la vit tous les jours, insiste-t-elle. Sans com’, le produit n’est plus rien. » Pour Philippe Bardet, directeur de l’interprofession du Gruyère Suisse, la défense du nom est primordiale. Avec un budget de 300 kF (260 k€), nos voisins suisses y mettent les gros moyens.
Cindy Corbanese, « community manager » (spécialiste des réseaux sociaux et de la communication sur internet) est venue appuyer ces affirmations. Elle a ainsi passé en revue les différents réseaux sociaux sur lesquels est présent le Gruyère : Facebook, de loin le premier, mais aussi Youtube qui est le second moteur de recherche sur internet, Instagram, etc. Si « les gens n’achètent pas leur fromage sur Facebook », comme le fait remarquer un producteur, l’image du produit est en revanche très dépendante de la perception qu’ils en ont.

Plus d’herbe différemment répartie
En fin d’AG, Margaux Reboul Salze de la chambre d’agriculture, est venue présenter quelques éléments sur le réchauffement climatique et ses impacts. D’après Météo France qui dispose de séries longues, la température moyenne de Besançon est passée de 10,1 °C en 1900, à presque 11,3 °C. Soit une hausse de 0,1 °C par décennie environ. Dans le même temps, le nombre de jours dépassant 30 °C par an est resté stable, autour de 10, et la tendance « pluviométrie » est « en légère hausse », constate Bruno Vermot-Deroches, de Météo France. La question est de savoir si cette légère augmentation de la pluviométrie régionale « compensera l’augmentation de l’évapotranspiration », si les scénarios développés se réalisent (+2 °C à l’horizon 2100 pour le scénario médian). Bilan : Un « allongement de la période de sol sec » d’après Météo France, et pour ce qui est de l’élevage, plus d’herbe sur l’année, d’après les données présentées, mais différemment répartie (plus tôt, plus tard dont davantage de regains, mais avec un creux estival accentué).

LD

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