FNSEA

72ème Congrès de la FNSEA à Tours 2018 / Frédéric Perrot, président de la FRSEA Bourgogne Franche-Comté a précisé les priorités de la Région au congrès de la FNSEA le 27 mars à Tours.

En introduction Frédéric Perrot a souhaité préciser les attentes des agriculteurs sur l’Europe : « Nous ne souhaitons pas une Europe passoire avec le CETA et super-passoire avec le Mercosur. Et surtout pas une Europe qui négocie en catimini et troque ses produits agricoles contre ses avions, ses centrales ou autres services. Pas une Europe sans gestion de ses marchés agricoles qui stocke 400 000 tonnes de poudre de lait. Ces volumes considérables pèsent sur les prix payés aux producteurs. Il est urgent de trouver une solution à ces stocks pour éviter une nouvelle crise.
Face à une Amérique qui se referme, l’Europe a maintenant une carte à jouer pour sa sécurité, pour sa souveraineté, pour ses territoires… et son agriculture ! A l’heure du Brexit, nous devons pousser le couple franco-allemand pour remobiliser l’Europe. Il faut retrouver une nouvelle véritable ambition pour l’agriculture européenne avec une PAC digne de ce nom ! »

Priorités régionales et répartition de la valeur ajoutée
Concernant les priorités régionales Frédéric Perrot a insisté « sur la prise en compte des zones intermédiaires, le soutien à l’élevage, la nécessité d’encourager les investissements productifs ! »
L’autre dossier concerne le projet de loi sur l’agroalimentaire. Sur ce point stratégique Frédéric Perrot précise : « Nous savons tous que l’enjeu, pour nous, est de retrouver de la valeur. La valeur, elle existe ! Elle est là ! Mais elle nous échappe au moment de la vente de nos produits quand nous ne maîtrisons pas la filière.
La contractualisation est un enjeu pour toutes les productions, pour toutes les filières, dans ce cadre, seule la transparence permettra de démasquer les vrais bénéficiaires ! Ces sans foi ni loi qui font leur fortune sur le dos des producteurs et des consommateurs ! Face à Leclerc qui n’est pas si clair et qui achète la presse pour dire tout le mal qu’il pense du seuil de revente à pertes ou de l’encadrement des promotions, ne nous trompons pas, les pouvoirs publics doivent proposer un cadre qui permette une meilleure répartition de la valeur ajoutée. »

Le contrat de solutions pour répondre à l’agribashing
L’environnement reste un sujet sensible et le contrat de solutions doit être mis en œuvre dans les régions indique Frédéric Perrot : « Nous souffrons trop de l’agribashing qui finit par discréditer notre profession et nous sape le moral. Nous sommes convaincus que le contrat de solutions est une réponse adaptée à cette perte de confiance.
Au-delà du concept, il faut le rendre maintenant opérationnel dans nos régions, sur nos exploitations, pour imposer notre tempo…
Cet accompagnement, c’est notre rôle et celui des chambres d’agriculture. Après avoir défini cette nouvelle ambition, il faut aussi se reposer la question de l’accompagnement de notre développement. »
Il termine ses propos par les élections aux chambres d’agriculture : « Nous avons besoin, en réalité, de chambres d’agriculture de proximité, réactives qui travaillent en lien étroit avec le syndicalisme, qui s’emparent réellement des priorités et des préoccupations du monde agricole, pour déployer notamment le contrat de solutions. Les agricultrices et les agriculteurs ont toujours assuré leur propre développement. Les FDSEA devront être à leur écoute pour définir leurs projets et les mettre en œuvre.
Le dernier message s’adresse aux pouvoirs publics : « Parce qu’il n’y a pas de vie sans alimentation ! Notre agriculture et notre métier méritent plus d’attention, plus de reconnaissance et de respect.»
A. Sontag – FRSEA

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