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Chasse / Suite à la commission chasse qui se tenait en DDT jeudi dernier, le préfet a tranché et a publié un arrêté préfectoral prolongeant la période de chasse pour 4 jours : les deux premiers week-ends de février. Retour avec Thierry Chalmin sur les négociations en amont de cette décision.

La FDSEA, les JA, la FDPL et la Chambre d’Agriculture avaient, dès l’arrivée du nouveau préfet en Haute-Saône, demandé une prolongation de la période d’ouverture de la chasse jusqu’au 28 février. Jeudi 25 janvier se tenait donc une commission chasse en DDT. Elle devait statuer sur cette demande. Il en est ressorti qu’à la majorité des membres présents, la demande des agriculteurs était rejetée, que ce soit pour un mois ou 15 jours supplémentaire. Finalement, vendredi 26 en début de soirée, le préfet a tranché et a publié un arrêté préfectoral prolongeant la période de chasse pour 4 jours, à savoir les samedis et dimanche 3 – 4 février et 10 – 11 février.
Thierry Chalmin, responsable à la FDSEA du dossier Chasse (et membre de la commission départementale de la chasse) réagit à la prise de cet arrêté.

La Haute-Saône Agricole (HSA) : Que pensez-vous de cet arrêté ? Une demi-mesure par rapport à votre demande ?
Thierry Chalmin (TC) :
« L’arrêté du préfet est équilibré entre les deux parties de la commission chasse. D’un côté, il y avait la partie cynégétique, qui a refusé totalement une ouverture allongée de la chasse en février. Les deux propositions qui lui ont été faites par le représentant de la DDT (à savoir ouverture jusqu’au 28 février ou ouverture jusqu’au 15 février) ont été par deux fois rejetés. De l’autre côté, il y avait les représentants des agriculteurs, qui étaient favorables à l’ouverture allongée de la chasse en février. La position du préfet est une demi-mesure entre deux volontés diamétralement opposées. Mais ce n’est jamais facile de rapprocher le point de vue de deux familles : celle des chasseurs qui ne tirent que des avantages de l’augmentation des populations, et celle des agriculteurs qui n’en tirent que contraintes et préjudices. Automatiquement, les positions sont difficiles à rapprocher. »

HSA : Qu’attendez-vous de ce prolongement de la chasse ?
TC :
« Nous escomptons au moins un résultat similaire à celui de l’année dernière. L’an passé, la préfète avait rallongé de deux week-ends de chasse avec un intervalle de 15 jours. Il y avait eu de mémoire 56 sangliers de prélevés. On attend au moins ce résultat-là. achant qu’il reste encore beaucoup de bracelets de disponibles dans nombre d’ACCA de Haute-Saône. On peut espérer une régulation supplémentaire de ces 4 jours de chasse, si les chasseurs jouent le jeu. Mais aussi peut-être les voisins qui n’ont plus de points, et qui peuvent aller bouger le sanglier pour que des prélèvements se fassent. Quels seront le sentiment et l’attitude des chasseurs : point d’interrogation… »

HSA : Y a-t-il un objectif fixé par cet arrêté : des résultats ont-ils été demandés ?
TC :
« Il n’y a pas eu d’objectif de fixé. Ce que je peux simplement dire, c’est que j’ai entendu avec attention le représentant de l’Administration dire aux chasseurs : « Le préfet ne supportera pas que vous ne fassiez pas le nécessaire pour que les 4 jours soient effectivement chassés. » Le représentant de l’Administration se rappelle trop l’attitude désinvolte, pour pas dire mieux, des chasseurs l’année dernière se disant : « On va surtout tout faire pour que personne n’y aille ». Aujourd’hui ils ont été prévenus. Le préfet, si on en croit le représentant de l’Administration, ne toléra pas au contraire que son arrêté ne soit pas suivi d’effet. »

AL

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