Interval

AG interval / L’année médiocre écoulée est loin de venir compenser les pertes catastrophiques de la récolte 2016. Pour le président d’Interval Didier Vagnaux, il faudra plusieurs années pour que les adhérents s’en remettent. Quant à l’union des coopératives régionales, elle ne figurera pas dans le calendrier immédiat d’Interval.

Malgré des bons semis à l’automne et une sortie d’hiver prometteuse, la récolte 2016 fut catastrophique tant en volume qu’en qualité et en prix. Avec les pluies en fin de cycle et lors de la floraison, la moisson des céréales d’automne est le pire depuis 1976.

Année dramatique sans volume, sans qualité, sans prix
Pour le blé le rendement moyen est de 43 q/ha, la collecte chute de 37 % par rapport à 2015. Pour les orges d’hiver un peu moins affectés par les conditions climatiques la collecte recule néanmoins de 15 % malgré des surfaces en progression de 2 %. Le taux de protéine moyen s’avère heureusement bon et a permis une valorisation pour près de la moitié de la collecte en brasserie. Pour la récolte des cultures d’automne les conditions climatiques ont pesé également sur la collecte. Pour le maïs la collecte a été faible à peine supérieure à 2003. La qualité du maïs comme les orges a néanmoins été au rendez-vous et 80 % du maïs a été valorisé en amidonnerie. Pour le colza les rendements ont été faibles à 30 q/ha avec une collecte globale en baisse de 11 %. Quant au soja malgré des surfaces en progression, les rendements ont été également faibles avec une collecte en baisse de 14 %. Au final la collecte globale de la coopérative a baissé de près de 25 % par rapport à 2015. Avec une très faible récolte française on aurait pu s’attendre à des prix élevés mais c’était sans compter sur une bonne récolte mondiale qui a maintenu les cours à des nouveaux très bas. Finalement comme l’a souligné Didier Vagnaux le président « ce fut une année noire pour notre agriculture, plus mauvaise que nous ayons comme depuis 40 ans ». Dans ce contexte la coopérative Interval a accompagné avec ses moyens ses adhérents avec une baisse des agios, un étalement des échéances d’approvisionnement et un accompagnement renforcé. Il y a un an, le président s’attendait au pire pour bon nombre de fermes. Si peu d’exploitations ont dû mettre la clé sous la porte, Didier Vagnaux a souligné que “hélas nombreuses sont celles qui sortent affaiblies de cette terrible épreuve. Et il nous faudra plusieurs bonnes années accompagnés de prix rémunérateurs pour que nous puissions redresser la tête”. La campagne 2017/2018 ne sera pas l’année du redressement pour les fermes de Haute-Saône : malgré de bonnes récoltes les prix ne sont à nouveau pas au rendez-vous. La collecte globale de la coopérative progresse de 44 % et les rendements ont été corrects pour l’ensemble des cultures.

Alliance Bourgogne Franche-Comté
Pour clore l’assemblée générale, le président Didier Vagnaux est intervenu sur la constitution de l’union de coopératives régionales Bourgogne Franche-Comté. Si pour les administrateurs de la coopérative Interval l’idée paraissait légitime “sa construction est et a été pour nous mal engagée”. Ainsi après de nombreuses réunions de travail et de consultation la coopérative Interval a décidé de suspendre son engagement dans la création de cette entité régionale. Ce projet a donc paru prématuré et mal engagé pour les administrateurs, le président n’a cependant pas fermé la porte en concluant par ces mots sur le sujet : “Mais peut-être reprendrons-nous à l’avenir ce projet ambitieux pour le bien de tous et de nos adhérents en particulier”.

JT

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