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Organismes d’élevage / Avec leurs adhérents, les organismes d’élevage ont traversé deux années difficiles. À l’avenir, les adaptations vont se poursuivre, dans l’élargissement de l’offre pour HSCE ou encore la généralisation du bouclage électronique pour le LZ. 

Malgré de gros efforts sur ses charges d’exploitation qui ont baissé de plus de 80 k€ en un an, Haute-Saône Conseil Elevage (HSCE) termine l’année avec un résultat négatif de 40 k€. La cause principale : une année 2016 catastrophique pour l’élevage, avec chez un certain nombre d’éleveurs laitiers, la nécessité de couper eux aussi les charges. « L’année a vu le départ d’une quarantaine d’adhérents, explique François Dubief, d’une part à cause d’arrêts de production, d’autre part pour des motivations économiques. » Depuis plus de 15 ans, le nombre d’adhérents suivait la lente pente correspondant au nombre d’éleveurs dans le département, mais le nombre de vaches stagnait autour de 34 500 bon an mal an, avec un pic à 36 000 en 2014. Mais l’année 2016 marque une rupture : légère augmentation du nombre d’arrêts, et chute du nombre de vaches contrôlées, à 33 500, soit au niveau moyen de 2000 à 2008.

Des options au coût réel
HSCE a fait face à cette situation en présentant l’an passé un élargissement de son offre de service, et « 55 protocoles » avec « tarifs correspondant à chacun », rappelle le président Régis Brepson. Le tout avec « des options au coût réel pour limiter la mutualisation » des charges. Une adaptation saluée par le président de la FDSEA Emmanuel Aebischer qui estime que HSCE doit « communiquer sur le coût réel du contrôle laitier, y compris déduite la partie prise en charge par la laiterie », pour que les éleveurs se rendent compte de l’intérêt du service. De fait, chacun devrait trouver son compte dans la gamme renouvelée d’offres, selon la configuration de son exploitation, ses besoins techniques, et sa situation économique. Le tout sans qu’il soit question de « bons » ou de « mauvais » éleveurs…

« Un outil pour l’éleveur »
Du côté de l’Établissement de l’Élevage de Franche-Comté (EDE), le premier bilan depuis la régionalisation a été présenté par le président Michel Cêtre. Dans un avenir proche, c’est l’identification électronique qui va occuper l’organisme. « Arrangez-vous pour consommer votre stock de boucles conventionnelles, prévient-il, car il n’y aura pas de reprise. » Coût de l’équipement : « Seulement 75 centimes de plus que la boucle conventionnelle ». Une obligation réglementaire à compter du 1er janvier 2018, comme cela a déjà été évoqué ? « On ne sait pas encore si et quand il y aura obligation, répond Michel Cêtre. Mais l’identification électronique n’est pas seulement une obligation, c’est aussi un outil pour l’éleveur. » De fait, un certain nombre d’entre eux choisissent la boucle électronique au moment de renouveler leur matériel, avec « des gains à la clef » : « Un collier coûte 100 € », rappelle le Michel Cêtre. Sur le terrain, il va falloir « beaucoup de travail d’accompagnement des éleveurs » pour cette démarche de dématérialisation. Si elle présente un certain nombre d’avantages (fiabilité des données maîtrise de la situation sanitaire, simplification des tâches administratives, transmission des données) la dématérialisation va aussi présenter un certain nombre de contraintes. « Finis les cartons verts et les cartons roses ! » La « gestion du changement » va durer un certain temps, ainsi que la formation de chacun à l’outil informatique, « même si un mode dégradé continuera d’exister pendant un certain temps ».

BVD : dépistage généralisé
Au Groupement de Défense Sanitaire, les difficultés rencontrées sont les mêmes qu’ailleurs : année difficile pour tous les adhérents. Les comptes sont néanmoins bouclés dans le vert grâce à un prélèvement exceptionnel sur le fonds de mutualisation des GDS. La bonne nouvelle, c’est l’absence de cas confirmés de brucellose (6 cheptels avec lait en mélange positifs, tous infirmés) et de tuberculose (20 suspicions gérées, 14 cheptels mis sous arrêté préfectoral de mise sous surveillance). Pour l’IBR, un nouvel arrêté ministériel change la donne : le programme mis en place par le GDS « engage l’ensemble des éleveurs dans l’éradication de la maladie », rappelle son président Claude Sperka. C’est l’objectif de la nouvelle réglementation, parue le 31 mai dernier, qui implique que tous les cheptels aient désormais un statut connu (indemne, en cours de qualification, en cours d’assainissement, non conforme, ou suspendu). Par ailleurs, les bovins positifs IBR pourront sortir « uniquement à destination d’un atelier d’engraissement dérogatoire en bâtiment, ou d’un abattoir ». Du côté des maladies émergentes, on note la présence avérée de Besnoitiose dans un élevage du canton de Gray, « qui a conduit à éliminer la totalité du cheptel », regrette Claude Sperka. Enfin, l’effort sera mis sur la BVD, maladie « la plus souvent mise en cause dans la caisse Coups Dur ». Fort de l’exemple wallon présenté en conseil, les administrateurs ont suivi la trace de leurs collègues du Jura, des Vosges, du Haut et du Bas-Rhin, et ont généralisé la commande de boucles BVD (prélèvement auriculaire). En conséquence, l’intégralité des veaux nés sur le département seront dépistés.

LD

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