Conseil départemental / Mardi 17 novembre se tenait à Vesoul la rencontre annuelle entre le conseil départemental et la chambre d’agriculture.
La conférence agricole ? Une « rencontre entre le conseil départemental et ses partenaires agricoles : la chambre d’agriculture et ses périphéries » résume le président du conseil départemental Yves Krattinger. La séance de ce mardi 17 novembre s’est ouverte sur un instant de recueillement suite aux événements qui ont ensanglanté la France vendredi 13 novembre. Quant à l’absence des acteurs de la grande distribution, « pourtant impliqués dans la crise qui frappe l’agriculture », relevé par Hervé Richeton, administrateur de la chambre d’agriculture au titre des salariés (collège 3b), elle n’est pas anormale. « Nous sommes astreints à une stricte neutralité », explique Yves Krattinger. « La grande distribution, complète le président de la chambre Thierry Chalmin, c’est un acteur de la filière. Laisse-nous encore travailler pour savoir si c’est un partenaire. »
La fin de la clause de compétence générale
Cette rencontre a en tout cas permis de faire le point sur les différents soutiens que le conseil départemental met en place pour l’activité agricole. Avec la perte de la clause de compétence générale, prévue par la loi NOTRe nouvellement adoptée, les béquilles que le département pouvait proposer à l’agriculture départementale ne seront plus disponibles à l’avenir. « Ce n’était pas un permis de tout faire, comme le disaient parfois les journalistes », explique Yves Krattinger. Juste une capacité à dynamiser des projets.
Récemment, l’aide à l’UGB décidée suite à la sécheresse cet été en est un bon exemple. L’aide que le conseil départemental versera sera de 4 ou 8€/UGB selon la zone dessinée en fonction des cartes de sécheresse du sol de Meteo France. « Je ne suis pas un expert, et je travaille avec les corps intermédiaires », explique Yves Krattinger désireux de mettre un terme aux attaques par médias interposés qui ont eu lieu à propos des limites du zonage. « Il est dommage de porter sur la voie publique des débats d’expert, sans expliquer par quels chemins nous sommes passés », conclue-t-il.
Toujours dans les soutiens du conseil départemental, Jean-Pierre Braichotte a souhaité remercier les appuis du CD (3 000 €) et de la chambre d’agriculture (1 000 €) pour la contribution à l’achat d’un étalon comtois, décidé il y a un an par la même assemblée.
Agriculture et services connexes
Les services connexes de l’agriculture, ce sont ceux qui ne sont pas directement liés à sa vocation de produire pour nourrir, mais dont bénéficient nos concitoyens. Ainsi en va-t-il des épandages des boues de station d’épuration. Une récente enquête publique sur un possible élargissement de la zone d’épandage des boues de Besançon a fait remonter des inquiétudes, notamment de la part d’élus qui sont allés jusqu’à signer des pétitions. « La pétition n’est pas un moyen d’expression, c’est un moyen de pression », avertit le président Krattinger qui « à [son] âge, n’a plus rien à craindre ». Le signe de débat et de démocratie en revanche, c’est bien « l’enquête publique ».
En y regardant de plus près, à l’aide des notes techniques fournies aux élus par les services de la chambre, c’est d’ailleurs à une diminution du tonnage à l’hectare et donc de la périodicité des épandages que l’on va assister. Michel Daguenet, maire de Palante et membre de la chambre, rappelle à ce propos l’ignorance dans laquelle se trouvent un certain nombre d’élus sur le sujet. « Qu’est-ce que tu épands ? » lui demandait un maire d’une commune non assainie. « La même chose que tu laisses partir dans tes fossés ». La pédagogie est donc de mise sur ce sujet sensible, qui risque de mobiliser les « anti-tout » par manque d’information : l’épandage des boues est finalement « une démarche citoyenne » qui contribue également à réduire considérablement les coûts de traitement de nos effluents.
LD