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Tour de plaine / La douceur des températures devrait encore durer une bonne semaine sur le département. Du côté des cultures, cela provoque principalement de nouveaux vols d’insectes (cicadelles notamment). Pour les éleveurs, c’est par contre l’occasion de profiter d’une reprise des pousses pour allonger le pâturage ou faire une dernière coupe d’ensilage.

Bien qu’ayant été globalement épargnés par des pics importants de ravageurs ailés ce début d’automne, les céréaliers devront maintenir la vigilance pendant la semaine à venir. En effet, avec le redoux en cours, des vols de cicadelles ont notamment été observés sur céréales d’hiver cette dernière semaine d’octobre. « Comme ça a déjà été le cas ces 2 ou 3 dernières années, confirme Luc Pelcé, d’Arvalis-Institut du Végétal, nous observons un automne assez doux. » L’impact sur les stades physiologiques ne devrait pas selon lui être important, ce que confirment nos observations en plaine, puisque tant en colza (stade B6-B7) qu’en blé (2 ou 3 feuilles étalées) aucune avance significative n’est encore prise.

Vols de charançons et de cicadelles
Il convient donc de rester attentifs à l’évolution des vols. Le charançon du bourgeon terminal par exemple continue à être piégé en colza. « Sur le terrain, les captures s’intensifient depuis dimanche 25 octobre, lit-on par exemple sur le Bulletin de Santé du Végétal, à la faveur de cette douceur exceptionnelle. » « Le pic de vol est certainement atteint avec en moyenne 15 charançons par cuvette », relativisent les observateurs. Le risque est donc à prendre en compte sur les parcelles non protégées où les colzas ont été semés tard.
Du côté des hémiptères, ce sont les cicadelles (notamment vectrices de la Jaunisse Nanisante de l’Orge) qui ont été observées en début de semaine dans le département : nombreuses sur les intercultures d’avoine près de Port-sur-Saône, plus rares sur orge près de Combeaufontaine. Le risque pour ces insectes est à prendre en compte à partir de 50 captures hebdomadaires par semaine. Les insectes sont visibles par temps ensoleillé, puisqu’on les voit s’envoler et se reposer. Les pucerons sont encore peu présents, mais l’attention doit être maintenue, puisque les techniciens du BSV en ont retouvé à nouveau sur les pièges englués mais à faible niveau : « Plus de 20 pucerons par plaque sont notés dans 6 parcelles. Ils sont signalés dans seulement 1/3 des parcelles. On observe au maximum 5 % de plantes porteuses d’au moins un puceron sur une parcelle jurassienne. »

Levées d’adventices accélérées
Du côté des adventices, une attention particulière devra être portée sur les levées d’hiver qui sont amplifiées par la météo clémente : vulpins et ray-grass, et surtout par endroit de nombreuses dicotylédones (coquelicots, gaillets et véroniques observées en vallées de Saône).
Corollaire : les pâtures également bénéficient d’un regain de pousse. Nombreux sont les éleveurs qui refont une dernière coupe d’ensilage avant l’hiver, comme en témoigne Jérôme Contet, entrepreneur agricole basé à Frasne-le-Château : « J’ai pas mal de clients chez qui je suis déjà allé cet automne, qui me demandent de repasser ». Herbe, mais aussi interculture d’avoine, d’avoine-pois, de sorgho… Autant de fourrages qui viendront avantageusement compléter les silos trop souvent vides.

LD

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