La réduction des émissions de gaz à effet de serre des élevages français répond à de nombreux enjeux : climatiques, bien sûr, mais aussi sociétaux… et économiques ! Sans oublier de répondre aux objectifs de la prochaine PAC. « Quel que soit le système fourrager, une meilleure efficience environnementale se traduit dans les fermes laitières bas carbone par une meilleure efficience économique. Ainsi les 10 % des fermes dont les émissions de gaz à effet de serre sont les plus faibles présentent en moyenne une marge brute supérieure de 10 € aux 1 000 l de lait produits. », souligne-t-on du côté de l’OP Milleret, qui a décidé d’accompagner ses adhérents dans la démarche bas-carbone, en partenariat avec la fromagerie Milleret, et va répondre à l’appel d’offres du 15 décembre prochain. Dans cette optique, trois salariés ont été formés par l’Institut de l’élevage pour être habilités à réaliser dans chaque élevage un diagnostic environnemental technico-économique (dit Diagnostic CAP2ER). Il s’agit de la première étape pour entrer dans la démarche ferme laitière bas-carbone. Elle permet d’identifier les leviers d’action potentiels permettant d’améliorer son empreinte carbone : à la fois en diminuant les émissions, par un changement de pratiques par exemple, et en augmentant le stockage. « Un des leviers pour un élevage donné peut être d’abaisser l’âge au premier vêlage, ou de modifier le taux de renouvellement de son troupeau. Dans le domaine de la conduite d’élevage, on pense aussi à l’allongement de la durée du pâturage. L’implantation de cultures de légumineuses, qui permet de réduire le recours aux achats d’engrais azotés, contribue également à l’amélioration du bilan carboné », détaille un technicien. En s’appuyant sur ce diagnostic, l’éleveur accompagné de son technicien pourra alors élaborer un plan d’action adapté à son exploitation et ses objectifs : c’est le plan carbone. Enfin, un contrat tripartite sera signé, d’ici juin prochain, avec France Carbone Agri Association et l’OP Milleret : les tonnes de CO2 économisées ou stockées seront rémunérées, à hauteur de 30 €/T environ. « Pour une ferme laitière de 500 000 litres, les économies de CO2 réalisables sont de l’ordre de 300 t sur une durée de cinq ans. »

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