La Sainte Catherine reste une vraie rencontre populaire. Avec l’affermissement du pôle agricole place Rénet, les animaux, et derrière eux les éleveurs, gagnent en visibilité et le public en redemande. Bœuf comtois et autres produits du terroir, chevaux, juments et autres poulains, génisses, vaches, et autres bœufs occupent, une fois n’est pas coutume, le centre de la scène.
Même quand elle tombe un lundi, la foire de la Sainte Catherine est un « immanquable » de notre département. Depuis que le pôle agricole a pris de l’ampleur, la place Rénet ne désemplit pas. Désormais trois chapiteaux sont réservés aux animaux, deux pour les vaches, un pour les chevaux. A l’extérieur sur le ring, ce sont d’ailleurs les éleveurs de chevaux qui créent
l’animation, presque sans discontinuer, du matin au soir. Au micro Charles Boillin, de l’Association Nationale du Trait Comtois : « Ces chevaux toilettés, que les jeunes bénévoles ont apprêtés depuis tôt ce matin, c’est l’emblème de la race, l’esprit de fête qui nous est propre », se réjouit-il en présentant les traits comtois et ardennais.
Le concours de pointage équin a ainsi rassemblé une vingtaine de concurrents, surtout des jeunes femmes d’ailleurs, qui se sont exercées à la notation des comtois. D’abord sur une jument témoin, puis, comme à l’exercice, à l’aveugle sur une jument test. Le jury de son côté
attribuait les notes, et c’est la concordance entre les deux qui était jugée. Emeline Talon et Adeline Vinot ont été les deux premières du concours.
Concours de boucherie
Sous le chapiteau un peu plus tard, le même concours se tenait, cette fois avec les vaches allaitantes. Taille, largeur, aplombs, inclinaison du bassin, passage de sangle, arrondi de culotte… Les jeunes de l’enseignement agricole ont été nombreux à se prêter au jeu et à aligner les qualificatifs et les notes. C’est Constantin Chopard et Paul Wicky qui ont remporté le concours.
Le concours de boucherie a également été un point fort. Trente-neuf animaux étaient présentés, et 16 premiers prix ont été remis, ainsi que 14 seconds prix. Les juges ont souligné le bel état des animaux, qui ont ensuite été vendus aux enchères.
Les prix ont été « normaux pour l’année qui se termine », constate Philippe Auger qui préside Elvea et le syndicat charolais. Parmi les prix, il a d’ailleurs remis celui de la ville de Vesoul avec le maire Alain Chrétien. C’est le Gaec Gauthier de Mailleroncourt Saint Pancras qui l’a reçu, pour une génisse croisée charolaise parthenaise particulièrement « en formes ».
Les officiels (secrétaire général de la préfecture en l’absence du nouveau
préfet, DDT) ont été conduits par les représentants des agriculteurs à travers les différents stands. Ils se sont notamment arrêtés devant l’étal de Claude Cornu, qui faisait déguster du « Bœuf Comtois » pour le compte de l’interprofession du bétail et des viandes, Interbev.
Camelots, chapeaux et pains d’épices
Quant au reste de la foire, c’était comme on s’y attend, un joyeux brouhaha de camelots, de vendeurs de poudres de perlimpinpin et d’objets magiques, de cochons de pain d’épices. Les sifflets en bois se font rares – donc chers. Avis aux tourneurs, il y a une place à prendre. Car « le plastique, on refuse, trop dangereux à la cuisson », estime le chocolatier Azouz. Pour la deuxième année, un concours de pain d’épices était organisé devant l’église saint Georges, avec une vingtaine de concurrents, sous la présidence de Jean-François Cheviron, professeur de cuisine. Vingt chapeaux ont également participé au concours de catherinettes, remporté par Aurore Gesell, conseillère à Conseil Elevage. Pour une fête agricole, il n’était que justice que les projecteurs se tournent un peu vers la jeunesse de la chambre d’agriculture.
LD