Anciens présidents du labo

Lait / Le Laboratoire Interprofessionnel de Rioz a fêté son quarantième anniversaire le 11 octobre. Pour marquer le coup, l’AG s’est tenue en de façon plus festive, en présence des anciens salariés et anciens présidents. Il a été fait mémoire de l’historique du Lial qui est aujourd’hui l’un des principaux labos laitiers en France. Deux journées portes ouvertes dans les locaux étaient organisées.

L’année 1969 est petite révolution dans le monde de la production laitière : cette année-là, la loi impose à tous les collecteurs de payer le lait aux producteurs « en fonction de sa composition et de sa qualité hygiénique et sanitaire ». C’est la loi Godefroy.

Rioz devient le centre de la qualité laitière
Et c’est le début d’une grande histoire de la qualité du lait en France, qui aura une conséquence immédiate : la nécessité de se mettre d’accord, entre producteurs et acheteurs de lait, sur la qualité. Des systèmes existaient déjà, dans les départements, pour mesurer la qualité du lait. Dès les années 50, des préleveurs passaient dans notre département, avant la collecte dans des petits « camions laboratoires » pour définir la qualité. En Franche-Comté, suite à la loi Godefroy, le système se rationalisa avec la certification d’un laboratoire à Vesoul notamment (alors hébergé dans les locaux de la FDPL), et un à Besançon. Mais ce n’était pas encore à la hauteur des besoins de l’interprofession, qui songeait à professionnaliser le système.
C’est ainsi que le laboratoire de Vesoul et celui de Besançon ont décidé de
fusionner. Le point de jonction sera Rioz, qui deviendra ainsi le centre de la qualité laitière pour les décennies suivantes. C’est donc en 1979 que l’histoire du labo de Rioz a commencé, comme l’ont expliqué lors de l’AG atypique du 11 octobre Jean-Paul Cussac, directeur, et Jean-Marie Chaudot, directeur adjoint du Lial.

Le labo se professionnalise
En octobre 1979, les premières analyses sortent donc des paillasses, alors qu’à l’époque devenaient systématiques les mesures des spores butyriques et des éléments pour le paiement du lait à la qualité (matière grasse, matière protéique, mouillage, etc.) Le laboratoire emploie alors 13 salariés, avec Alain Henry et Alain Bernard à la direction ; il collecte les échantillons de plus de 300 laiteries sur les trois départements (25, 70, 90), c’est-à-dire le lait de 10 160 exploitations. La France comptait alors une quarantaine de laboratoires laitiers, pour 516 000 exploitations…
Au cours des années qui suivent, le laboratoire progresse en taille et en compétences : ajout des analyses en microbiologie au début des années 1990 (en plus des analyses pour le paiement du lait à la qualité), engagement pour l’accréditation Cofrac au début des années 2000, et analyses santé animale depuis ces dernières années. Le laboratoire d’origine, trop petit et obsolète, est remplacé par un bâtiment neuf (les locaux actuels) en 2011.
Parallèlement, avec le jeu des fusions, le Lial de Rioz a peu à peu gagné en taille, malgré la diminution constante du nombre d’exploitations collectées, en élargissant considérablement sa zone de collecte. La Côte d’Or, puis la Haute-Marne sont les premiers à rejoindre le Labo de Rioz (qui prend en 2007 le nom de Lial Rioz) ; puis l’Alsace, la Moselle, la Saône et Loire, l’Yonne… Dernièrement, c’est Bar-le-Duc et Epinal qui se sont rapprochés de Rioz avec une fusion actée en 2014. Le Lial collecte aujourd’hui ses échantillons sur 15 départements, et parmi les 13 laboratoires laitiers encore en activité, il est le second par le nombre d’exploitations, et le premier pour le nombre d’analyses en paiement du lait à la qualité.

LD

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