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La FRL à Moffans et Vacheresse a réuni des milliers de personnes, dans cette grande fête de l’agriculture qui est aussi une formidable opportunité de communication positive, inventée et cultivée par les Jeunes Agriculteurs.

La FRL à Moffans et Vacheresse a réuni des milliers de personnes, dans cette grande fête de l’agriculture qui est aussi une formidable opportunité de communication positive, inventée et cultivée par les Jeunes Agriculteurs. Pour la seconde fois en trois ans, la Haute-Saône a eu l’honneur d’organiser la finale régionale des labours (FRL) chez elle. Cette année, c’était à Moffans et Vacheresse que se déroulait la grande fête, les 31 août et 1er septembre. Plus de 10.000 personnes se sont rendues sur place, sur les deux jours, d’après les estimations des organisateurs.

« Autant que ce soit nous qui parlions de notre métier »
Un nouveau succès donc pour les JA, qui sont devenus spécialistes dans l’animation d’événements festifs autour de l’agriculture. Mais mieux encore, d’après le président des JA BFC Florent Point, agriculteur dans la Nièvre, c’est une opportunité de « transformer un élément festif en outil de communication auprès du grand public ». Et de fait, la plupart des personnes qui fréquentent le concours ne sont pas directement issus du milieu agricole. Ils sont au mieux sympathisants, au plus curieux.
« Dans tous les cas, c’est à eux que nous devons nous adresser, continue Florent Point. Les ‘anti’, ce n’est pas notre cible, de toute façon ils ne viendraient pas. Non, ceux que nous cherchons à toucher, ce sont simplement nos voisins, nos concitoyens. Autant que ce soit nous qui leur parlions d’agriculture, qui leur expliquions notre métier. » Sous les coups de l’agri-bashing, les JA ne veulent pas déclencher une guerre de la communication, mais plutôt, s’il fallait faire une analogie, un contre-feu. D’où aussi les nombreux stands des partenaires de l’agriculture, qui chacun de leur façon, ont eu l’occasion d’expliquer leur rôle, leur originalité, leur créativité. Entre les glaces de la ferme, les crêpes maison, les charcuteries, les produits de la ruche, et même les insectes comestibles, les visiteurs ont eu la curiosité comblée les papilles rassasiées.

« Produire mieux, plus et moins cher, c’est de la folie »
Toute l’organisation a permis de mettre en valeur cette capacité de l’agriculture à faire cohésion dans notre pays. À commencer par la messe des laboureurs, célébrée par l’Abbé Martin Gluseck, qui a souligné la reconnaissance de chacun pour les agriculteurs. « Mon grand-père cultivait 8 ha en Pologne, qu’il travaillait à cheval. Maintenant vous cultivez des centaines d’hectares au tracteur, mais ce n’est pas forcément plus facile. Produire mieux, plus mais pour moins cher, c’est de la folie. » Message reçu. Dans la foulée les tracteurs ont commencé à peigner la plaine pour le traditionnel concours de labour. Un bon niveau dans l’ensemble, comme l’ont souligné les membres du jury qui ont qualifié deux laboureurs du Doubs pour le concours national de 2020 : Bertrand Morel en planches, et Pierre Cuenot à Plat.
Dommage pour Brice Muhlematter, qui encore une fois rate de très peu la première marche du podium. On notera aussi l’explosion du pneu avant gauche de Lucas Arlaud, candidat malheureux de la Nièvre qui a dû déclarer forfait.
Ailleurs, les courses d’âne, le moiss’bat cross, le concours bovin, les chiens de troupeau, l’exposition de matériel et les nombreuses autres activités ont
passionné grands et petits. Si des vocations ont pu naître chez les plus jeunes, alors la seconde mission des JA, le renouvellement des générations, en sera confortée.

LD

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