Éclairage / La traditionnelle participation élevée aux élections chambres d’agriculture est une force que lui envient les chambres de commerce ou des métiers, qui ne bénéficient pas du même poids dans les discussions avec les pouvoirs publics notamment.

La participation aux élections est toujours un indicateur de l’intérêt des électeurs, et donc de la légitimité des élus sortant des urnes. C’est ainsi qu’en France, l’élection présidentielle est traditionnellement celle qui attire le plus les électeurs (avec 78 % de participation en 2017 par exemple), sans doute à cause de l’importance de la fonction du chef de l’État dans notre constitution. Aux élections professionnelles, les situations sont très diverses, mais l’agriculture occupe une place à part. Les élections aux chambres consulaires agricoles attirent ainsi près de 60 % des électeurs du
collège 1 (les exploitants agricoles) aux urnes : 70 % en 1983, 60 % en 1989, 58 % en 1995 ; 61 % en 2001, 66 % en 2007, 54 % en, 2013. Cette forte participation donne aux élus des chambres d’agriculture et à leurs présidents une légitimité forte lors des discussions avec les pouvoirs publics, les interlocuteurs de la société civile, ou encore les médias. La comparaison avec les autres chambres consulaires parle d’elle-même. Dans les élections aux chambres des métiers et de l’artisanat (CMA), la participation est de l’ordre de 20 % (24 % en 2005, 18 % en 2010, 15 % en 2016). Pour les chambres de commerce et d’industrie (CCI), c’est pire : 17 % en 2010, 12 % en 2016… Pas de quoi donner une assise suffisamment importante aux élus. Parfois, le manque de compétition entretient sans doute le désintérêt des électeurs : en 2010 par exemple dans les CCI, seules une trentaine de chambres sur environ 150 proposaient plusieurs listes.

LD

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