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Assemblée générale d’Interbio / La forte dynamique de conversion, du nombre d’exploitations et des surfaces en agriculture biologique fait émerger de nouveaux besoins d’accompagnement : conseils technico-économique, structuration de nouvelles filières, partenariats…

Le 24 avril dernier se tenait à la Ferté l’assemblée générale d’Interbio Franche-Comté, dans les locaux de la brasserie La Franche. Un choix motivé par la belle dynamique de projet autour de la filière brassicole (lire ci-dessous). Cet exemple choisi illustre remarquablement le travail de fond conduit par Interbio, ainsi que l’a souligné dans son rapport moral Baptiste Bernard, producteur bio en Haute-Saône et co-président. « C’est l’exemple même d’un projet structurant, qui part d’un besoin, et qui tisse des partenariats jusqu’au montage d’une filière opérationnelle. » Comme l’a rappelé la directrice Estelle Féliculis « Dans un contexte de changement d’échelle, faire émerger et accompagner des projets de filières territorialisées, créatrices de valeur ajoutée dans les territoires et rémunératrices pour les producteurs permet de continuer de répondre aux besoins sur le terrain pour l’agriculture biologique. »

La bio en plein boom
De fait, l’évolution de la production biologique en Franche-Comté poursuit son essor, après une année 2017 record en termes de conversions. A l’échelle de la grande région Bourgogne-Franche Comté, ce sont près de 90 000 ha qui sont d’ores et déjà conduits en bio en 2017, et 30 000 engagés en conversion… Si la production laitière arrive toujours en premier dans notre région, avec 33 % de la SAU bio occupée par des producteurs de lait standard bio et 26 % en lait AOC, de nombreuses autres orientations émergent, nécessitant des accompagnements de plus en plus spécifiques et pointus, ce qui se reflète au niveau du recrutement du personnel d’Interbio. Vignes, maraîchage, petits fruits, agroforesterie, plantes médicinales… c’est un passionnant inventaire à la Prévert qu’ont dressé les salariés d’Interbio lors de l’assemblée générale : journées techniques, formations, portes-ouvertes, conférences-débats… Avec en arrière-plan un rapprochement avec le réseau Bio Bourgogne, pertinent en termes de représentation politique. « Ce ne sera pas forcément une fusion, mais nous travaillons déjà ensemble sur des projets commun et c’est plutôt positif », assure Baptise Bernard. Par exemple, le 9 mars dernier près de 50 producteurs de Franche-Comté, de Saône-et-Loire et de Côte d’Or se sont réunis à Damparis dans le Jura pour une grande journée de présentation et d’échanges autour des projets collectifs d’approvisionnement en produits bio en cours de création. Ce fut l’occasion de présenter les résultats de l’étude de faisabilité menée par le GAB 39 sur le département du Jura, la Franche-Comté puis la Saône-et-Loire et la Côte d’Or, afin de capter peu à peu une offre plus forte en produits, pour la création d’une structure d’approvisionnement en produits bio locaux vers les professionnels.

AC

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