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Congrès de la FNPL / La Fédération Nationale des Producteurs de Lait ( FNPL) s’est réunie en Assemblée Générale du 14 au 15 mars à Vannes. Au cours de la première journée, les professionnels se sont interrogés sur les défis qui se présentent à eux face aux marchés et aux attentes sociétales, mais aussi à la difficulté du renouvellement des générations.

Réunie à Vannes, la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL) a tenu son Assemblée Générale les 14 et 15 mars. Au cours de la première journée, les professionnels se sont retrouvés une grande partie de la journée en huis clos, avant de présenter le rapport d’orientation de la fédération ainsi que son nouveau conseil d’administration. Cette première partie était résolument tournée vers l’avenir, comme l’a déclaré Thierry Roquefeuil, président de la FNPL : « il faut montrer que les choses bougent ». La filière a en effet besoin de donner envie aux jeunes générations de la rejoindre. « Nous avons devant nous un mur générationnel », alerte André Bonnard, secrétaire général de la FNPL. La FNPL s’inquiète de la difficulté de la transmission des exploitations alors que d’ici 2025 un litre de lait sur deux sera produit par un nouvel éleveur. « Transmettre à nos enfants ne suffira pas, il va falloir donner envie à d’autres de nous rejoindre », prévient-il. Invitée de l’Assemblée, Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, a appuyé cette idée : « il faut partager la réalité de notre métier et réussir à donner aux jeunes envie de s’installer ». Cette question est aussi étroitement liée au modèle de production laitier français qui est extrêmement divers. Pour André Bonnard : « on peut s’en plaindre ou considérer que c’est un atout ». Face à la difficulté de transmettre les élevages aux nouvelles générations, la taille des cheptels pourrait augmenter dans les années à venir. Une question aussi essentielle pour répondre aux attentes sociétales de plus en plus forte, notamment après les Etats Généraux de l’Alimentation et le plan de filière « France Terre de Lait ».

Encourager la transmission des exploitations
Au terme de cette journée de réflexion, la FNPL a élaboré cinq propositions concrètes. Tout d’abord elle souhaite interpeller le gouvernement sur la question de la fiscalité. « On aimerait qu’on regarde davantage la provision pour risque, la fiscalité de l’épargne et la transmission du capital », détail André Bonnard. La filière espère utiliser ce levier pour créer de l’attractivité. Les GAEC ont aussi été au cœur des débats. Ce modèle, particulièrement prisé par les producteurs laitiers, nécessite cependant des ajustements. La fédération va lancer une réflexion de six mois sur ce thème, s’interrogeant notamment sur les possibilités de séparer le GAEC du reste du capital et sur l’accès au capital externe. « L’intégration par l’amont ou l’aval n’est pas souhaitable, nous voulons trouver d’autres formes sociétaires permettant de maintenir les actifs », explique André Bonnard.
Sur la question de la formation, particulièrement avec la réforme de l’apprentissage, la FNPL souhaite être force de proposition et créer des référentiels de ses métiers. Concernant les négociations sur les conventions collectives, la filière compte demander un cadre conventionnel spécifique aux producteurs de laits. « Avec le problème de l’astreinte et la nécessité d’avoir une main-d’œuvre souvent davantage qualifiée que dans d’autres filières, la convention collective n’est pas adaptée », explique le secrétaire général.
Enfin, la FNPL souhaite mettre en place un fond afin de permettre à des personnes sans ressources qui souhaitent rejoindre la production de pouvoir s’installer.

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