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Prix du lait / Comme chaque année, nous publions une simulation de paye de lait standard sur un livreur moyen haut-saônois pour chacun des principaux collecteurs. Par rapport à 2016, le prix est évidemment en hausse. Les prix TPC-TQC s’étalent de 335 à 353 €.

Après deux années terribles pour les producteurs de lait, l’année 2017 permet à la plupart des éleveurs laitiers du département de retrouver une situation normale, bien que les trésoreries soient loin d’être remises d’aplomb.

Autour de 340 toutes primes comprises
Cette année, pas besoin de tables rondes ou de « coup de pouce » des collecteurs pour améliorer le prix. Les marchés se sont rétablis, pour deux raisons principales que les observateurs ont généralement relevées. D’abord la diminution de la collecte en Europe, principalement due à la chute catastrophique des prix lors des deux années précédentes, mais aussi au léger essoufflement supplémentaire de la production en début d’année permis par l’aide à la réduction laitière de l’Union Européenne fin 2016. D’autre part, les marchés des produits industriels se sont envolés, tirés par un beurre devenu démesurément coûteux (plus de 6 500 €/t en septembre). Les prix cette année remontent donc autour de 340 €, toutes primes comprises, chez la plupart des collecteurs (détails de la méthode de calcul plus bas). Avec des prix de base s’étendant de 310 € à 320 €, la plupart des payes de lait auront atteint ce seuil symbolique des coûts de production. Dans le détail, on retrouve (complément de prix non-inclus pour les coopératives Pâturages Comtois, Sodiaal et Ermitage) : Pâturages Comtois à 335,40 € (base 310), Savencia à 340,10 € (base 317,7), Sodiaal à 341,70 € (base 313,5), Lactalis à 342,60 € (base 314,7), Milleret à 344,80 € (base 315,8) et Ermitage à 352,90 € (base 319,6).

Méthodologie : le livreur moyen haut-saônois
La qualité et la saisonnalité choisies (moyenne du livreur haut-saônois et saisonnalité Grand-Est) auront particulièrement bénéficié aux livreurs de l’Ermitage (et sa prime de saisonnalité élevée en fin d’année). A contrario, il aura été pénalisant pour Savencia à cause d’une saisonnalité défavorable, et pour Pâturages Comtois, chez qui le livreur moyen haut-saônois n’aura pas touché la surprime qualité. Le prix du lait se complexifiant régulièrement quelques précisions sont nécessaires quant aux calculs effectués :
– Les prix TPC-TQC (toutes primes et qualités confondues) ont été obtenus en simulant la paye de lait d’un livreur haut-saônois moyen d’après les bilans qualité mensuels fournis par le Labo de Rioz. On considère que le livreur est adhérent au contrôle laitier, et à l’OP le cas échéant. Les résultats obtenus peuvent être assez différents de ce qu’on obtiendrait en considérant une autre qualité type, comme cela peut se faire par ailleurs (classiquement 42 g de MG et 33 g de MP, 18 en Gt 180 cellules et 700 butyriques).
– Toutes les moyennes annuelles ont été calculées avec la même répartition de livraisons (pondération), soit la moyenne 2017 du Grand Est (chiffres FranceAgriMer, extrapolés sur décembre en proportion des 3 années passées). Cette année a été sur ce plan un peu particulière, car si on compare la production du bassin Grand-Est à la moyenne 2014-2016, on constate un fort déficit de production au T1 (-2,5 %), une stabilité au T2, et une surproduction aux T3 et T4 (+2,3 % et +1,6 %)
– Tous les prix tiennent compte de la flexibilité lorsqu’elle existe.
– Le prix de Sodiaal est calculé sur une moyenne mensuelle (hors mois d’août, septembre et octobre) de 90 % de volume A et de 10 % de volume B. – Tous les prix de base sont recalculés sur un taux de 38-32 – Le prix des coopératives ne comprend pas le complément de prix qui devrait être versé en ce début d’année (Ermitage et Aboncourt notamment).

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