Manif_gray

GRAY / Entre 1200 et 1600 personnes ont répondu présent au rendez-vous lancé à 10h, samedi à Gray, par Claudy Chauvelot Duban, vice-présidente du conseil départemental de la Haute-Saône.

L’objectif de la manifestation était de s’opposer au projet de fermeture des urgences de l’hôpital voulu par l’Agence Régionale de la Santé (ARS). Selon l’ARS, pour maintenir un service d’urgence, il faut que ce service voie passer au minimum 11 500 personnes par an. D’après les chiffres de l’ARS, la fréquentation des urgences à Gray est seulement de 11 000 personnes. Le raisonnement est seulement “comptable”. Alors qu’un autre décret prévoit ce seuil à 8 000 entrées. C’est ce sur quoi s’appuient les défenseurs de ce service public.

Les agriculteurs étaient de la partie
Quoi de mieux que des agriculteurs pour défendre LA ruralité. Une dizaine de tracteurs ont fermé ce long cortège qui s’étendait de la place de la Halle Sauzay jusqu’à l’entrée de l’hôpital (rue de l’Arsenal). Si les urgences de Gray devaient fermer, les patients nécessitant des soins d’urgence devraient être acheminés à plus de 50 kilomètres de Gray, aux urgences de Besançon ou de Dijon. En matière d’urgence les minutes comptent, les habitants des territoires ruraux ne veulent pas être sacrifiés sur l’hôtel de la rentabilité. Dans le public venu ce samedi matin malgré le froid, nombreux témoignent de leur vie sauvée grâce aux urgences, pour un AVC ou un accident c’est le cas précis d’un agriculteur d’une commune d’où la mobilisation massive des agriculteurs. L’ARS a refusé de s’exprimer mais a publié un communiqué de presse que l’on pourrait qualifier de laconique. « Les travaux relatifs au futur Projet Régional de Santé (PRS) se poursuivent jusqu’au premier trimestre 2018 et concernent notamment l’organisation des activités d’urgence en Bourgogne-Franche-Comté. Pour les sites comme Gray, des analyses de fréquentation sont réalisées pour apporter une réponse au cas par cas, en adaptant les horaires aux besoins de la population réellement constatés. Des aménagements d’organisation deviennent indispensables, compte tenu du manque d’urgentistes dont souffre la région : il est nécessaire de mieux répartir leur présence sur le territoire. A défaut, comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui, l’organisation des soins urgents repose dans notre région sur un recours démesuré à l’intérim médical ou à du temps de travail additionnel pour les urgentistes titulaires, au détriment de la qualité des soins. Quelles que soient les conclusions de ces travaux, le SMUR, seul acteur de proximité qui puisse répondre à l’urgence vitale où qu’elle se présente sur le bassin, restera effectif 24H/24H. » Si les choses ne bougent pas et si les habitants ne sont pas entendus, les manifestants se sont promis qu’ils se donneraient prochainement rendez-vous. Et qu’ils risqueraient de hausser le ton ! Affaire à suivre.

AL

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