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Maïs fourrage / La campagne est globalement précoce, même si les températures se sont un peu rafraîchies courant juillet : les semis ont été précoces et les floraisons – sortie des soies – aussi, avec une avance de 10 jours environ par rapport aux normales.

Avec la remontée des températures du début du mois d’août, les récoltes de maïs fourrage s’annoncent avec une avance d’environ deux semaines. La carte des dates prévisionnelles de récoltes établie par Arvalis-Intitut du végétal le 7 août dernier fait apparaître des dates de début de chantier autour du 19 août prochain pour les zones basses des départements de Franche-Comté.
Rappelons qu’il est recommandé de récolter les maïs fourrage entre 32 et 35 % MS plante entière…
C’est ce taux de matière sèche qui constitue le meilleur compromis entre productivité, sécurité de la récolte, intégrité maximale de la tige, conservation optimale, avec un niveau d’ingestion élevé qui permet une forte production de lait ou de viande. En dessous de 30 %, le niveau de rendement est plus faible, et surtout les quantités ingérées chutent : une vache laitière n’est capable d’ingérer qu’une douzaine de kilos d’ensilage maïs à 25 %, contre 18 à 20 à 35 % de MS. Au-delà de 35 %, la limite est plus technique qu’alimentaire : le silo est plus délicat à tasser, et la conservation plus difficile.

Gare à la surmaturité !
30 à 35 % est donc le niveau de matière sèche qu’il faut viser, et pour cela l’observation des différents types d’amidon lors du remplissage du grain est un précieux indicateur. Mais cette année, à cause de l’échelonnement des semis et des coups de froids de la première décade de mai, les cas particuliers sont nombreux. Les décisions de récolte sont alors à adapter à chaque situation.
Sachant que dans chaque région, les chantiers durent 3 à 4 semaines, il faut commencer les récoltes suffisamment tôt pour ne pas finir à surmaturité. En 2016, à cause de températures estivales élevées, une grande partie des maïs fourrage a été récoltée à des taux de matière sèche au-delà de la recommandation. Cette surmaturité entraîne des difficultés de confection des silos et de conservation du fourrage, ainsi qu’une moindre valorisation par l’animal de l’amidon et des tiges + feuilles.
Etant donné l’évolution rapide en fin de cycle sous nos climats, il est important de confirmer la date de récolte en observant au champ le niveau de remplissage des grains.

Soigner le tassement
L’organisation du chantier d’ensilage est primordiale : toute interruption au moment de mise en silo favorise en effet le développement d’organismes nuisibles. Le principe du procédé repose sur un stockage étanche et en anaérobiose. Une fois le silo tassé et refermé, l’acidification doit être rapide et suffisante (pH < 4), ce qui limite les risques de post-fermentation. Le tassement régulier permet de chasser un maximum d’air pour provoquer la fermentation. La fermeture hermétique bloque les échanges avec l’air atmosphérique : il faut garder à l’esprit que les levures et les moisissures ne se développent qu’en présence d’oxygène.

AC

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