Chambre d’Agriculture / Les responsables agricoles ont accueilli le 21 décembre le président de la FNB et le président de la Chambre Régionale pour leur faire découvrir la filière lait standard de Haute-Saône.
Même si le thermomètre était dans « le moins » en cette matinée de décembre, l’atmosphère était plutôt réchauffée et chaleureuse dans la salle de traite du Gaec Jarrot à Velesmes-Echevanne. Christian Decerle, président de la chambre régionale d’agriculture de Bourgogne/Franche-Comté et Jean-Pierre Fleury, président de la fédération nationale bovine ont répondu présent à l’invitation du président de la chambre d’agriculture de Haute-Saône. Objectif de cette journée de visites de deux exploitations agricoles (Gaec Jarrot de Velesmes-Echevanne et Gaec Jeanroy à Genevreuille) et de la fromagerie Milleret : présentation de la filière lait standard de Haute-Saône. Quoi de mieux de débuter cette journée marathon par Velesmes-Echevanne, la plus importante commune laitière de Haute-Saône. La nouvelle carte des zones défavorisées était dans toutes les têtes et le choix de Velesmes-Echevanne n’est pas anodin pour Thierry Chalmin. Pour l’instant, ce territoire ne serait pas encore intégré dans la zone alors que c’est un territoire dominé par l’élevage… un exemple flagrant qui permet d’éclairer un incroyable non-sens. Au départ plus de 200 communes sortaient de la zone défavorisée en Haute-Saône, grâce à la mobilisation syndicale, ce chiffre est descendu à 42 communes. Les professionnels agricoles ont promis qu’ils se battront jusqu’au bout pour que ces 42 communes intègrent la zone ! Pour le président de la chambre régionale d’agriculture qui est bourguignon, « il est important pour moi de me déplacer et de découvrir des filières que je connais peu. J’ai à cœur de rencontrer les agriculteurs et de connaître l’histoire des exploitations agricoles. Derrière l’appellation d’agriculteur, il y a une diversité des agricultures. » Autre thème abordé, les organisations de producteurs et ce que va leur apporter la loi Sapin 2. Cette disposition permettra pour la constitution et l’élaboration des prochains contrats d’inclure les coûts de productions dans la fixation du prix du lait. Xavier Jarrot qui est aussi président de l’OP Milleret précise que le dialogue a débuté depuis de nombreux mois avec Milleret et que les échanges sont constructifs. Cette loi prévoit aussi que la facture de vente de lait puisse être faite par un tiers. Chacun s’accorde à dire qu’il n’y a qu’en agriculture que l’on voit cela… les factures sont faites par nos acheteurs alors que c’est plutôt au vendeur d’établir une facture à l’acheteur et non l’inverse ! Après une discussion de plus de deux heures dans la salle de traite, la visite de la ferme de Xavier et Laurent Jarrot s’est faite au pas de courses. La délégation a ensuite rejoint le village de Charcenne pour rencontrer Denis Milleret et visiter la fromagerie. 90 millions de litres de lait sont collectés chaque année dans un rayon moyen de 26 kilomètres par l’entreprise qui emploie 170 salariés pour un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros. Denis Milleret a détaillé devant les responsables régionaux les différentes actions de l’entreprise vis-à-vis des producteurs, de ses salariés, de la grande distribution et des consommateurs. Il a expliqué également l’importance du dossier IGP Cancoillotte pour la filière laitière en Haute-Saône. La délégation a ensuite visité les ateliers de fabrication. La journée s’est terminée à Genevreuille au Gaec Jeanroy qui possède un robot de traite. Cette exploitation agricole est l’une des meilleures et plus performantes en matière d’élevage montbéliardes de France. Le président de la Chambre régionale d’Agriculture s’est félicité de l’ingéniosité des éleveurs qui ont su adapter et transformer d’anciens bâtiments d’élevages en un bâtiment fonctionnel équipé d’un robot de traite. Chrisitan Decerle et son directeur Jean-Luc Linard ont découvert impressionné le fonctionnement d’un robot de traite. « Aujourd’hui, je découvre et j’apprends beaucoup sur la filière lait standard de Haute-Saône. Cela me permettra lors de débats régionaux de me remémorer cette journée au cours de laquelle j’ai beaucoup appris en rencontrant des éleveurs et un industriel performants et innovants » conclut Christian Decerle.