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Génosanté / La sortie d’un index «Acétonémie» et d’un index de synthèse «Santé» pour les races Prim’Holstein, Pie Rouge et Normande en août 2016 est le premier résultat concret du projet Génosanté.

La composition “exceptionnelle” du partenariat de Génosanté, qui regroupe amont et aval de la filière laitière, en fait un projet pionnier dans le domaine. Initié par EVOLUTION en 2014, il rassemble aujourd’hui neuf partenaires et cinq financeurs, autour de nouveaux critères de sélection pour les races Prim’Holstein, Normande et Pie Rouge. Premiers résultats de ce projet, la parution en août dernier de nouveau index génétiques destinés aux éleveurs laitiers se fournissant en semence bovine auprès des entreprises de sélection ou d’insémination Évolution, Élitest, Midatest et Gen’IA Test. Les valeurs sont calculées par l’Inra et l’Institut de l’élevage, comme les index officiels. Mais ces nouveaux index seront privés, fruits d’un programme de recherche privé, Génosanté.
En agissant en amont, la sélection génétique sur la santé vise à limiter de nombreuses problématiques directement liées à la santé des vaches laitières. L’index « Acétonémie » devrait ainsi permettre aux éleveurs d’optimiser la conduite de leur cheptel en prenant en compte ce nouveau critère dans les plans d’accouplements.
L’accouplement des femelles génétiquement sensibles à l’acétonémie avec des taureaux améliorateurs va permettre, au fur et à mesure des générations, de limiter le nombre d’animaux atteints d’acétonémie clinique et sub-clinique et, par voie de conséquence, d’en limiter l’impact économique au bénéfice des éleveurs.

Des économies conséquentes
Plus de 15 % des femelles avec un index génomique acétonémie inférieur à -2 déclarent une acétonémie
clinique contre moins de 1% pour les femelles indexées à +1 et plus. 14 % des vaches laitières sont très sensibles et seulement 50 % sont saines lorsque l’index se situe au-delà de -1. A contrario 10 % des vaches laitières sont résistantes et 90 % saines lorsque l’index est supérieur à +1. En raisonnant les accouplements, il est attendu dès la première génération une réduction de 21% des cas d’acétonémie soit 12€ annuel par vache laitière d’économies (1200€ pour un troupeau de 100 vaches). Dans la 2ème génération, l’amélioration attendue est de 36% soit 21€/VL d’économies cumulées (2100€ pour 100 VL).
En plus de cet intérêt économique direct, Génosanté doit permettre aux éleveurs de prendre progressivement de l’avance sur les attentes réglementaires actuelles et futures, en ce qui concerne l’usage des antibiotiques par exemple (plan Ecoantibio 2012-2017), mais aussi d’améliorer le bien-être animal en diminuant les pathologies, de réduire les coûts directs et indirects liés à la gestion de la santé des animaux, de rendre le coût de production du lait plus compétitif ou encore de répondre aux attentes des consommateurs. Prochain rendez-vous en 2017 avec l’indexation de la santé du pied.

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