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Santé animale / L’assemblée générale de l’Association Nationale des Pédicures pour Bovins se tiendra cette année en Haute-Saône. Organisée par Marie-Sophie Prétot, elle-même pareur bovin installée à Mollans, la manifestation durera 4 jours et alternera conférences et journées pratiques.

C’est une spécialité rare et pourtant indispensable. Les pareurs, ou pédicures bovins, sont spécialistes de l’art de « rectifier l’excès de corne sur un pied ». Mieux, ils savent en déceler les causes : alimentation, bâtiment mal conçu, aire d’exercice dégradée, facteur héréditaire… Ils interviennent pour prévenir ou guérir les boiteries.

Une seule formation en France
En France, ils sont environ 230 à être diplômés de la seule formation reconnue dans le secteur, dispensée au CFPPA de Rennes – Le Rheu. Délivrée par la Draaf de Bretagne, cette SIL (spécialité d’initiative locale) prépare tous les ans une vingtaine de pédicures bovins. Typiquement, ces nouveaux diplômés seront d’abord employés comme salariés dans une structure (conseil élevage, GDS, chambres d’agriculture…) avant de se mettre à leur compte.
C’est en tout cas le parcours suivi par Jean-Marc Vacher, le président de l’Association Nationale des Pédicures pour Bovins (ANPB) qui exerce dans le Doubs, et de Marie-Sophie Pretot, installée depuis 2 ans comme pédicure bovin en Haute-Saône. Cette année, c’est elle qui organise l’assemblée générale de l’ANPB. Crée il y a 30 ans, cette association fédère les praticiens qui se battent pour défendre et faire reconnaître leur formation.
Du 16 au 19 août, l’ANPB attend une cinquantaine de personnes pour son AG au Gaec d’Argirey à Villers Pater. La première journée sera consacrée à une série d’interventions : fabricants qui présenteront leur matériel (cages de contention, talonnettes, pédiluve), concepteurs de bâtiments… Mercredi 17, ce sera une journée technique avec présentation en salle, puis visite en exploitation. Après une journée de détente, l’AG en elle-même se tiendra vendredi.

Une science en perpétuelle évolution
L’AG n’est pas seulement une obligation statutaire. Pour les pédicures bovins, il est important de se tenir au courant des évolutions du métier. C’est une science en perpétuelle évolution, pour Marie-Sophie Prétot : « Par exemple prenez la nécrose de la pince : on sait qu’il s’agit de bactéries qui grignotent l’onglon ; mais on ne sait pas encore comment ni pourquoi cela arrive. » Par ailleurs, chaque pareur gagne en savoir-faire et peaufine sa propre méthode pour soigner les animaux. En AG, c’est le grand partage d’expérience. Des « études récentes » sont également présentées par les spécialistes, eux-mêmes pareurs ou vétérinaires.
D’autre part, « les boiteries évoluent » avec les modes d’élevage. « Avec l’installation des robots, le pâturage est souvent moins valorisé, constate Marie-Sophie Pretot. Le déplacement des animaux est modifié, et notamment le piétinement n’est plus le même. » Les pathologies évoluent en conséquence.

LD

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