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L’édition 2016 du Festival de l’élevage a connu une belle affluence notamment le dimanche. Il s’est déroulé dans une bonne ambiance, grâce à l’implication des éleveurs et des partenaires organisateurs.

Ils ont les traits tirés de deux longues nuits sans guère de sommeil. Ils ont dormi dans leur voiture, parfois près de leurs vaches, attentifs à leur épargner le stress, espérant qu’elles donnent leur lait, soucieux qu’elles ne salissent pas leur robe tondue et nettoyée avec patience. Les éleveurs sont fatigués. Pourtant après des jours de préparation, le moment est venu de présenter leurs championnes au public, et ils ne veulent surtout pas le décevoir. Les animaux ont une fois de plus été le reflet de la compétence et de la passion de leurs éleveurs. Les hommes, eux, ont oublié un instant la crise pour montrer leur amour de l’élevage et le partager avec leurs pairs. C’est la grande leçon de ce festival de l’élevage à Vesoul.

L’optimisme a pris le dessus
Car rien n’était joué d’avance pour ce week-end festif, dont la dernière édition remontait à octobre 2012. Prix des marchés agricoles en berne, crise sanitaire, morosité générale… On a même pensé annuler l’événement. Mais l’optimisme a pris le dessus, et les énergies se sont regroupées pour monter coûte que coûte le Festival. La mobilisation des éleveurs a été forte, avec plus de vaches présentées et plus d’élevages représentés qu’en 2012. Celle des services de la chambre d’agriculture et de Gen’IA Test, co-organisateurs, a également été à la hauteur. Les visiteurs se sont faits discrets samedi, où l’essentiel de l’animation se tenait au bord du ring, mais ils ont été très nombreux dimanche, sous un magnifique soleil printanier.
« L’agriculture en Haute-Saône a encore de l’avenir » a répété Ghislain Henry, président du centre d’élevage de Lure-Noroy-Saulx à la remise des prix. Et si elle en a un, c’est avant tout grâce aux éleveurs qui la font vivre. « On parle beaucoup des vaches, et pas beaucoup des hommes », a insisté Fabien Carteron, président du CE de Villersexel-Héricourt, notamment pour saluer la victoire de William Chopard au pointage à Paris. De fait, ce festival de l’élevage était avant tout le festival des éleveurs.

Tisser et renforcer les liens
C’est eux qui se sont mobilisés pour « faire quelque chose plutôt que rester chez soi », comme François Drouhin qui a préféré amener ses Brunes à Vesoul plutôt qu’au mondial à Mende, le même week-end. Ils ont voulu « être là malgré tout et faire la fête », d’après les propos de Pierre Raguin, du CE de Rioz- Montbozon. Sans oublier, bien-sûr, « les épouses, les associés, les salariés, les employés du Service de Remplacement, rappellera Daniel Billotet du CE de Gy, sans qui rien ne se fait non plus ». Chacun à sa manière a rendu grâce pour les bons moments passés. « Nous avons besoin surtout de nous serrer les coudes, a conclu le juge Jean-Marie Sornay, et pas de nous laisser aller à la morosité. Ce qu’il nous faut, c’est tisser des liens entre nous, et les renforcer dans des occasions comme celle-ci ». Les JA ont de leur côté reçu les éloges de Patrick Husson, président du comité d’organisation, pour leur forte implication et leur motivation sans faille. « Ça m’a fait plaisir d’être là, a soupiré un éleveur. Ça m’a fait oublier mes problèmes. » Cette confidence glanée au hasard des travées est peut-être la meilleure récompense pour les organisateurs.

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