Hémione

Exposition Umotest 2016 / Belle affluence pour la 25ème édition de l’Expo Umotest, qui a su renouveler sa forme et son rythme pour s’adapter aux évolutions de l’offre génétique. C’est Hémione, une fille de Faucigny appartenant au Gaec Cussac-Fouillet qui a été désignée championne du jour.

Avec environ 4 000 visiteurs (1 800 repas servis), l’Expo Umotest a réussi le pari de faire le plein à Micropolis, le 3 février dernier. « Nous accueillons cette année une trentaine de délégations étrangères, se félicite Tristan Gaiffe, directeur général du groupe : en plus de nos partenaires de longue date d’Afrique du Nord, des Pays-Bas ou de Grande Bretagne, nous avons la joie de recevoir aussi des éleveurs et des techniciens de nouveaux pays, comme par exemple une délégation argentine, ou bien plus proche, des producteurs de lait espagnols qui s’intéressent au croisement montbéliarde x holstein. Nous recevons aussi un groupe important de Scandinaves, nos partenaires dans le cadre du programme Procross, avec lesquels nous collaborons sur des problématiques communes (développement d’effectifs à l’international, association d’organisations d’éleveurs à l’étranger à la dynamique de sélection, gestion de la variabilité génétique…) »

Un juge venu de l’Ouest
C’est Jean-Loïc Blanchais, éleveur en Ile-et-Vilaine qui a départagé les concurrentes de cette présentation génétique. Associé à son frère Yvan au sein du Gaec de la Brousse, il élève actuellement 70 laitières montbéliardes, élevage auquel s’adosse un atelier de taurillons. Son expérience de pointeur à l’OS pendant sept ans a du lui être utile pour départager les 80 femelles en lice. Côté forme, les organisateurs avaient opté cette année pour une nouvelle formule, tenant davantage du concours que de la présentation génétique classique, avec un défilé des femelles présentes en sections, par âge, et non plus selon des origines paternelles, grand-paternelles, ni par thématique (lait, morphologie, mamelle, fonctionnels…) comme cela avait pu être le cas par le passé. L’occasion tout de même de découvrir au fil des sections les premières filles de nouveaux taureaux du catalogue Umotest, parmi lesquels on peut citer Felindra, Fadil, Fusionnel, Ficastone, Goldoni… Sans oublier des descendantes de reproducteurs confirmés, tels que Brink et Bourgueil, qui ont laissé leur empreinte dans la dernière série de testage.

Force du collectif
« La création génétique comme le succès de la montbéliarde à l’exportation sont le fruit du travail collectif, en filière : c’est un cercle vertueux, car le retour de la valeur ajoutée de l’exportation des semences et des reproducteurs permet d’alimenter en retour le schéma de sélection… qui bénéficie à tous les éleveurs. L’exposition est l’occasion de démontrer la force du collectif, de resserrer les liens entre tous les maillons de la filière, et de faire une place aux nouvelles générations, à travers l’énorme investissement des jeunes qui nous aident en amont et pendant la présentation ! », expose Tristan Gaiffe.
Guillaume Fayolle, responsable du schéma génétique, a pour sa part illustré les orientations prises par l’Union à travers une collection de 12 vaches, soit mères ou sœurs de taureaux contemporains, soit donneuses en station. « La création s’appuie sur un réseau de 2500 éleveurs partenaires conseillés par une équipe de 14 techniciens dédiés et par un maillage dense de correspondants et d’inséminateurs référents. », a-t-il rappelé en préambule, avant de détailler le travail en profondeur effectué sur les souches femelles, pour augmenter les potentiels de production, améliorer la morphologie et les fonctionnels. Sans oublier de rappeler l’apport des biotechnologies à cet édifice. « Le schéma s’appuie quasi exclusivement sur des femelles génotypées. Avec 22 000 génotypages annuels les ressources femelles sont désormais mieux connues et en encore plus diversifiées. C’est un vrai carburant pour le programme de sélection. »

Harmonica, mère à taureau et vice-championne
Harmonica (Urocher sur Ralban), appartenant au Gaec Carrey-Guyat de Déservillers, a été retenue pour représenter le programme Genumo Intense, avec deux filles en station. « Nous nous situons dans la famille de CEIA, Ralban/Négociar. Cette lignée au potentiel laitier bien affirmé nous a fourni de nombreux taureaux tels que Danilson, Garzy ou Idilyc. Deux autres taureaux seront bientôt disponibles : Il s’agit de Jilian un fils de Graf sur Crasat et de Jocatop, un Huppy sur cette vache. » Et c’est justement cette même Harmonica que le juge a désignée vice-championne de l’exposition. « Un excellent format, de très bonnes attaches, et de grandes qualités de pis. » La championne de l’Expo vient du Cantal. Il s’agit d’Hémione (Faucigny sur Triomphe) du Gaec élevage Cussac-Fouillet à Alleuze. « Elle a tout : les dimensions, le chic, les membres… », s’est extasié Jean-Loïc Blanchais. Autre nouveauté cette année, le vote par SMS pour départager la meilleure mamelle, parmi l’ultime sélection du juge. « J’ai retenu ces trois vaches pour leurs ligaments et la très grande qualité de leurs attaches avant ». Restaient donc en lice Inka (Golestan sur Tricastin) au Gaec de la Seillette dans l’Ain, Idéale (Felindra sur Triomphe) du Gaec des Champs à Chirassimont dans la Loire et Hutopie (Dolley sur Masolino) au Gaec de Montgalix dans la Drôme. Et c’est la seconde, Idéale, qui a été largement plébiscitée par les votants.

AC

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