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Anniversaire / Trente bougies pour la coopérative d’Aboncourt ! Issue de la fusion de 4 coopératives locales, la Coopérative des Hauts du Val de Saône a en effet vu le jour le 1er janvier 1985. Jeudi 29 octobre, elle fêtait ce cap en annonçant également aux sociétaires le retour au paiement à 30 jours.

Ils étaient une centaine de producteurs en 1985, des coopératives de Corre, Aboncourt, Magny les Jussey et Venisey, à fusionner pour fonder la Coopérative des Hauts de Val de Saône. Forte de 13 millions de litres de lait à sa fondation, la jeune coopérative s’agrandira encore de plus de 10 millions de litres dans les 10 années suivantes (Villars le Pautel en 1987, Cintrey et Chauvirey le Chatel en 1988, Blondefontaine en 1989, Morey en 1992, Jonvelle en 1996). Aujourd’hui, « Aboncourt » reste la dernière coopérative locale de transformation laitière à avoir traversé les années, « quand on en dénombrait 140 en 1929 », rappelait ce jeudi 29 octobre Guy Mercier, le président actuel de la coopérative qui collecte 32 millions de litres. La coopérative fêtait ainsi en grande pompe ses 30 ans d’existence, « un âge où l’on a déjà beaucoup d’expérience et toujours plein de dynamisme pour préparer l’avenir ».

Deux payes de lait en novembre
C’est donc un anniversaire festif que la coopérative a décidé de marquer dignement. Ses lignes exceptionnellement arrêtées, le site d’Aboncourt était pour un jour transformé en salle de réception. Au programme : des remises de médaille, des congratulations, un retour sur le passé, et une annonce surprise : le retour de la paye à 30 jours pour les producteurs de lait. En 2004, les producteurs avaient en effet accepté la suspension d’une paye de lait pour permettre de renflouer la trésorerie de l’entreprise. Onze ans plus tard, les producteurs vont donc toucher fin novembre les payes de septembre et d’octobre. Un « véritable bol d’oxygène » pour les coopérateurs en cette période de vaches maigres, et un retour à la normale permis par un emprunt auprès du Crédit Agricole, dans un contexte moins tendu pour la trésorerie des transformateurs laitiers.

Un « supplément d’âme »
La coopérative peut enfin respirer, et ses coopérateurs avec. Après des années de tensions liées à la trésorerie, c’est le retour à la normale. Localement, la coopérative va continuer à développer ses « partenariats gagnant-gagnant », selon les mots du président. Partenariats avec SFLC et la constitution de la société Terroir de Haute-Saône en 2008, pour la fabrication du Gruyère IGP ; avec Monts et Terroir pour la commercialisation du Gruyère IGP et de l’Emmental ; Avec l’entreprise Milleret pour la production de l’Emmental Grand Cru.
Pour le préfet de Haute-Saône Marie-Françoise Lecaillon, c’est tout simplement « un supplément d’âme » que les valeurs de la coopération donnent au fromage : « Solidarité, pluralité et proximité », pour « exporter le caractère de nos pâturages haut-saônois ». Un optimisme mis en avant pendant toute la journée, ce que Guy Mercier formulera dans sa conclusion en reprenant les mots que Vincent Chatellier avait prononcés en octobre 2013, invité par le conseil d’administration : « D’ici 2050 il y aura 200,000 habitants en plus sur terre chaque jour, la population de la Haute-Saône : Nous, paysans, avec nos filières, nous aurons un rôle important dans ces évolutions. »

LD

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