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Foire Comtoise / A Micropolis, Finesse VR (Micmac sur Lecuyer) au Gaec Vivieroche en Haute-Saône a été désignée grande championne, tandis que Gardénia (Urbaniste sur Micmac) du Gaec Carrey-Guyat dans le Doubs remportait le prix Bernard Ravoire.

Du 12 au 14 mai dernier, le concours montbéliarde prestige 2015 réunissait à Besançon la fine fleur de la race montbéliarde, avec près de 200 animaux, venus de 18 départements français. Philippe Gros, éleveur dans le Doubs et Yohan Vachoux, éleveur en Haute-Savoie se sont relayés sur le ring pour départager les quelques 23 sections et sous-sections des catégories espoir, jeune et adulte. Pour la première fois, ce concours était entièrement retransmis en direct sur internet sur le site de l’OS. Alain Vuaillat, président de l’OS montbéliarde introduit : « Je suis fier de vous saluer sous le signe de la jeunesse et de l’innovation. Tout comme nous sommes heureux d’accueillir une délégation qui nous vient du Chili pour découvrir l’élevage montbéliard et la filière comté, car eux aussi sont intéressés par le pâturage… » De fait, le concours montbéliarde prestige rayonne bien au-delà de la France, comme en témoigne Stéphane Fitamant, responsable export sur le continent américain pour Coopex montbéliarde, accompagnateur de la délégation chilienne « cette délégation est notamment conduite par un vétérinaire qui accompagne depuis une quinzaine d’année le développement de la montbéliarde au Chili. On en compte aujourd’hui plus de 40 000, car notre race s’adapte bien à ce pays qui recherche aussi un vêlage précoce. Nous avons avec nous Luis Ortega, gérant d’une ferme de 1 200 vaches montbéliardes qui toutes pâturent. Sa ferme utilise des montbéliardes depuis plus de 10 ans et elles produisent entre 7 000 et 8 000 kg de lait. C’est une race qui convient très bien aux conditions locales. »

Dimension internationale

Si l’export d’animaux vivants et de semence est porteur d’avenir, l’OS mise aussi sur la jeunesse, à travers le challenge Presti’jeunes, qui a réuni cette année 23 candidats, en quatre équipes interdépartementales. « Nous avons eu une très bonne réussite en 2012 et nous avons voulu renouveler ce challenge. Il nous permet de former de nouveaux jeunes et montre au public la passion qui anime notre milieu agricole. Ce concours leur permet aussi de se professionnaliser et de les motiver encore plus quand ils viendront sur d’autres concours avec leurs vaches », détaille Cédric Fourcade, technicien à l’OS. C’est Internet (Galdwin sur Redon) à la Ferme école de Ressins dans la Loire qui a été choisie comme championne génisse : « Une génisse avec beaucoup de force dans le rein, beaucoup de puissance, très bien élevée ! » expose le juge. Marc Humbert, de Maizières en Haute-Saône, a remporté le titre de meilleur meneur de ce concours. « Regardez cette classe que dégage ce meneur avec cette génisse, un port de tête idéal, un positionnement de pattes très rapide et parfait, félicitations à lui ! »
Du côté des sections espoir, la meilleure mamelle a été choisie au terme d’une finale très disputée entre Halida (Vigor jb sur sur Ralban au Gaec de Marvallin dans la Loire, Gandja (Vigor jb sur Aragon jb) au Gaec Blondet dans le Jura et Hurée (Santon jb sur Rustique) du Gaec Louvet du Vaudey dans le Doubs. Yohan Vachoux détaille « Les trois finalistes que j’ai conservés représentent tout ce que nous recherchons en montbéliarde au niveau des mamelles : de l’équilibre, qu’elles n’aient aucun volume que les attaches soient hautes, larges et longuse. Ajoutons des trayons de bonne dimension. » Ce sera la première Halida, qui l’emportera « Pour moi, cette vache dispose de toutes les qualités requises : une mamelle sans volume avec un équilibre idéal. L’attache arrière est très large. Cette mamelle a une excellente texture et est très fonctionnelle grâce aux trayons qui font très bien leur travail. »

Girafe est championne Espoir

Girafe (Ulemo sur Rhésus) au Gaec des Buissons à Baudrières en Saône et Loire décroche le titre de championne espoir « Quand je l’ai vu entrer sur le ring, j’ai tout de suite apprécié la classe qu’elle dégage. Mais il n’y a pas que cela. J’ajouterai aussi la qualité de sa morphologie. Au niveau de la taille, de la profondeur de sa poitrine avec une avant-main qui est large et puissante. N’oublions pas cette belle ligne de dos et son bassin très large et bien dimensionné. Insistons avec les aplombs bien secs et solides. Sa mamelle est de qualité avec un bon équilibre et au niveau de ses attaches. Elles a donc beaucoup de classe et d’allure. Elle mérite amplement son titre. »
Place aux jeunes vaches, avec une meilleure mamelle décernée à Gardénia (Urbaniste sur Micmac) du Gaec Carrey-Guyat dans le Doubs. « Elle a donc toutes les qualités requises grâce à son excellent pis, tant dans son volume que dans son équilibre. Son attache est longue et elle a une excellente structure de pis avec un très bon ligament suspenseur. Concernant les trayons, leur longueur et leur forme sont idéales. Ajoutons que cette mamelle est très bien mise en valeur car très bien préparée. » Le championnat jeune revient à Finesse VR (Micmac sur Lecuyer) au Gaec Vivieroche à La Rochelle en Haute-Saône. « Tout de suite je l’ai remarquée quand elle est arrivée sur le ring, explique le juge. Par sa classe, sa prestance, sa sérénité : c’est un animal hors norme grâce à ses qualités irréprochable notamment par la solidité de sa ligne de dos et son bassin exceptionnel. Ajoutons que sa mamelle est bien mise en valeur. C’est le parfait exemple de ce qui se fait de mieux au sein de notre race. » Notons que ces deux animaux, Gardenia et Finesse VR, seront finalement retenus par les deux juges pour les titres suprême que sont le prix Bernard Ravoire (super mamelle) et le prix de Grande Championne.

Blues, meilleure carrière

En sections adultes, Eternelle (Capitan jb sur Prélude jb) au Gaec du Champ Maillot à La Latette dans le Jura s’illustre avec le prix de meilleure mamelle. « Elle a fait la différence par son excellent support, même si on peut lui reprocher un peu d’écart avant. » La championne adulte, Croixrouss (Micmac sur Procès) vient du département de l’Isère, du Gaec du Dauphiné à Janneyrias. « C’est l’animal qui présente le plus de régularité à tous les niveaux : de la taille, du corps, de la longueur dans le dessus… ainsi qu’un excellent système mammaire ! »
Autre prix prestigieux, celui de la meilleure carrière, qui a été décerné cette année à Blues (Micmac sur Ezozo) au Gaec des Acacias dans l’Ain. « Ce prix, qui tient compte de la longévité, de la productivité laitière et de la fertilité, est une consécration pour l’éleveur, pour qui c’est la dernière participation au montbéliard prestige, car il transmet actuellement son élevage après une belle carrière… »
Ce sont les éleveurs de la région Rhône-Alpes qui sont parvenus à préparer le meilleur lot pour le challenge inter-section. « C’est le plus beau lot, avec les bassins qui présentent les meilleures qualités, ainsi que d’excellents système mammaires, de très bonnes attaches arrières et les meilleurs ligaments suspenseurs… sans oublier les qualités d’aplombs. » Ce lot se classe donc devant celui des éleveurs de Haute-Saône et du Nord-Est, en deuxième position « un peu moins qualiteux en mamelles » et de celui du Doubs Territoire de Belfort « très homogène, malgré des tailles normales. »

Dominique Gouhenant et Alexandre Coronel

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