Ravageurs du colza / Pour estimer le risque des altises adultes, altises d’hiver et altises des crucifères, Terres Inovia a mis en ligne un outil d’aide à la décision.

L’outil d’aide à la décision mis au point par l’institut technique intègre les règles de décision historiques, avec, en plus, l’intégration de la vitesse de croissance du colza, qui dépend des conditions météorologiques de l’année. Cet OAD concerne les situations classiques de semis, c’est-à-dire réalisées avant le 1er octobre.

Quatre questions pour un diagnostic
Cet outil, simple d’utilisation, établit son résultat à partir de quatre questions. Quel est le stade du colza ? Plus celui-ci sera petit au moment de l’évaluation, plus il sera sensible aux altises adultes dont les dégâts sont préjudiciables entre la levée et le stade 3 feuilles du colza. Au-delà, la plante croît suffisamment activement pour faire face aux prélèvements de feuilles effectués par ces insectes ravageurs. Quelle est la vigueur du colza ? Il s’agit d’estimer si la croissance du colza est active. Plus celui-ci sera poussant, plus la nuisibilité sera faible. Quelle est l’activité avérée des altises adultes dans la parcelle ? Pour le savoir, l’agriculteur doit bien identifier que les morsures observées correspondent à celles des altises adultes. Dans le cas où une parcelle aurait reçu au préalable un traitement insecticide, il convient de vérifier si les morsures sont fraîches ou anciennes. Enfin, quelle est la surface foliaire consommée par le ravageur ? Cette donnée reste difficile à estimer. Terres Inovia travaille sur la mise en place d’une échelle visuelle qui faciliterait l’estimation sans se tromper. Si la surface foliaire consommée représente plus de 25 %, le risque de nuisibilité est plus important. En dessous de ce seuil, une question subsidiaire est posée, à savoir la proportion de plantes atteintes, afin d’estimer la fréquence de l’attaque.
Une fois toutes ces données renseignées, l’agriculteur accède aux résultats d’évaluation du risque, estimé de nul à fort. En cas de risque avéré, l’agriculteur peut décider d’appliquer un insecticide. Un pyréthrinoïde peut être suffisant dans les situations où il n’y a pas de résistance connue. Le cas échéant, un organophosphoré homologué sera nécessaire. En agriculture biologique, les solutions sont plus limitées. Toutefois, quel que soit le système de production, le levier le plus efficace contre l’altise adulte reste une date de semis précoce. L’objectif est une levée du colza avant le 1er septembre pour atteindre le stade 4 feuilles avant l’arrivée des grosses altises, vers le 20 septembre.

Garder les altises dans les repousses de colza
En ce qui concerne les altises des crucifères, leur attaque est plus anecdotique mais aussi plus précoce. Dans des situations à risque, Terres Inovia déconseille la destruction des repousses de colza dans lesquelles se trouvent ces ravageurs. Ceux-ci, dérangés, migrent vers les semis de colza en cours de levée et par conséquent leur causent préjudice.

D’après Terres Inovia

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