Semis de colza / Quel contraste avec les campagnes précédentes ! Après plusieurs étés secs marqués par des difficultés d’implantation pour les colzas, les conditions actuelles très humides marquent le retour du risque limaces.

Les limaces peuvent s’attaquer aussi bien aux graines en germination dans le sol qu’aux hypocotyles ou aux cotylédons et jeunes feuilles. Les prélèvements foliaires sont nuisibles jusqu’au stade 3-4 feuilles. Il est important d’être particulièrement vigilant sur les parcelles à risque. Les conditions climatiques actuelles sont très favorables aux limaces.

Estimation du risque
Pour les observer c’est simple : soit par observation directe des limaces actives sur le sol en surface avant qu’il ne fasse trop jour, soit par piégeage : disposez un abri sur la surface du sol (carton plastifié, tuile, soucoupe plastique, planche…) ou mieux un véritable piège à limaces.
Si les limaces sont présentes et comme les conditions actuelles sont favorables à leur activité, il est conseillé de réaliser un épandage d’anti-limaces en plein sur le sol, au moment du semis. Le traitement préventif, qui vise la préservation de la levée, est actuellement la seule manière de protéger efficacement des attaques de limaces les cultures de colza.
Les premiers dégâts sont les plus pénalisants, les plantes attaquées étant perdues ou définitivement handicapées du fait que les cotylédons sont trop largement entamés pour permettre une bonne croissance. Ces dégâts sont irréversibles et un traitement curatif est souvent inefficace. Inversement, les plantes développées deviennent rapidement de moins en moins sensibles aux prélèvements effectués par les limaces.
Si une intervention est nécessaire, deux substances actives sont disponibles : le phosphate ferrique et le métaldéhyde. Les solutions à base de phosphate ferrique seul sont utilisables en agriculture biologique. Les prédateurs du sol, comme les carabes, contribuent à réguler les limaces. Il est souhaitable de raisonner les anti-limaces en fonction de l’activité des auxiliaires.

Pour en savoir plus sur ces auxiliaires des cultures, consulter le site des projets Auximore et Arena
https://arena-auximore.fr.

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