Concours charolais / Sébastien Mougin, éleveur charolais à Vauvillers, a remporté cet automne plusieurs premiers prix dans les prestigieux concours de Poussay, Autun et de Roanne…

L’élevage charolais de Sébastien Mougin, à Vauvillers en Haute-Saône, est issu d’une longue histoire familiale. « Déjà mon grand-père trainait sur les concours pour admirer les beaux animaux… » se souvient l’éleveur, qui s’est installé en 2013 en Gaec avec son oncle Pascal, avant de poursuivre en Earl à la retraite de ce dernier. « Après mon bac je n’avais pas voulu m’installer tout de suite, alors j’ai fait sept ans de TP, ce qui m’a donné l’occasion de passer tous mes permis de conduite d’engins. », relate-t-il. En 2013, son père lui laisse donc la place sur l’exploitation familiale, de dimension trop modeste pour faire vivre trois personnes.
L’élevage allaitant est de taille moyenne, 120 vêlages par an à l’origine, ramenés à 85 au moment du passage en individuel, puis remontés à 115 cet hiver. « L’ergonomie du bâtiment a été améliorée de manière à pouvoir travailler tout seul. » L’autonomie fourragère est un des axes de travail de l’éleveur, qui mise sur les prairies temporaires et la luzerne pour faire face aux années sèches, avec des coupes précoces enrubannées. « J’ai 12 ha de luzerne, désormais en mélange avec un ray-grass pour faciliter la récolte et la reprise. J’ai arrêté le maïs ensilage, trop aléatoire et trop riche pour les vaches allaitantes. »

La marotte des concours
« J’ai repris les concours en 2015, au niveau départemental avec une participation à Festiviande, à Combeaufontaine, où j’ai remporté un prix d’honneur. Puis d’autres petites sorties dans le département, comme au comice de Fougerolles, mais ça me cherchait. En 2018 j’ai emmené 17 animaux au Festiviande, ce qui m’a permis de décrocher plusieurs premiers prix dont le grand prix d’honneur avec Libellule. » Ce succès motive Sébastien Mougin à prendre part à d’autres challenges plus prestigieux… Avec Agrimax à Metz, c’est une occasion manquée de peu : des analyses BVD douteuses empêchent l’éleveur de participer. Il persévère et continue de sélectionner de beaux mâles « avec une bonne tête, de bons aplombs, et surtout de beaux dessus, la rectitude de la ligne de dos et la largeur d’épaule. » En 2019, il remporte un second prix à Roanne avec un mâle de 18 mois, tandis que Libellule, toujours elle, se classe cinquième dans la catégorie des femelles suitées. C’est 2020 qui apporte la consécration à l’élevage de Vauvillers. Avec Pogba… « C’est mon fils Théo, fan de football, qui lui a donné ce nom ! » Dans la catégorie des veaux d’automne d’un an, le jeune mâle remporte un premier prix de section au national charolais. A Autun, Or Blond, Professeur et Libellule reviennent primés, ainsi que de nouveau Pogba. « Toutes mes bêtes sont revenues avec un premier prix », se réjouit l’éleveur, qui entend bien valoriser ces succès à travers la vente de reproducteurs.

AC

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