Abattage du loup / On peut le dire, sans fanfaronnade inutile :
l’abattage du loup qui sévissait dans le finage fougerollais et du Val d’Ajol est un véritable OUF de soulagement pour les éleveurs.

Mercredi matin, lorsque la nouvelle a commencé à se répandre dans le secteur de Fougerolles et sur les réseaux sociaux (la FDSEA l’a annoncé dès 9h sur sa très suivie page Facebook), on pouvait imaginer à quel point cette information allait « faire du bien » à tout un pan de l’agriculture locale.

Terrible bilan
Depuis le 26 août, ce loup était dans toutes les têtes et dans toutes les conversations. Un loup très médiatique car on ne compte plus le nombre de reportages et d’articles de presse diffusés sur ce sujet. Et un loup déviant « comme le disaient certains » avec un comportement très inhabituel : visible en journée, s’introduisant dans les bâtiments agricoles, et surtout quel tableau de chasse… 36 animaux tués. Dans le détail, il s’agit de 20 ovins et 16 bovins tués ou euthanasiés mais également et il ne faut pas l’oublier un bovin et huit ovins blessés. Au total, ce loup aura attaqué 45 animaux en à peine un mois.

Une pression constante
Comme le relate le communiqué de presse commun des préfectures des Vosges et de la Haute-Saône envoyé le matin de l’abattage du loup « face à la persistance des attaques, la préfète de la Haute-Saône et le préfet des Vosges ont autorisé, par arrêtés départementaux, les éleveurs à effectuer des tirs de défense simple en vue de protéger leurs troupeaux contre la prédation du loup ». Ces décisions prises par l’autorité préfectorale sont bien évidemment à mettre également au crédit des responsables agricoles du département dont Emmanuel Aebischer, président de la FDSEA et Thierry Chalmin, président de la Chambre d’Agriculture qui avaient des contacts quotidiens pour faire le point sur la situation, celle de Fougerolles étant scrutée de très près. Malgré la mise en ligne d’une pétition qui a réuni en quelques jours plus de 60 000 signataires, les « bonnes » décisions ont été prises comme le relate là-encore le communiqué de presse. « Cette démarche s’inscrit dans une adaption graduelle de la réponse aux actes de prédation, telle qu’elle est permise de façon dérogatoire à la protection de l’espèce ».

Abattu en pleine attaque
Deux élevages bovins de Fougerolles bénéficiaient du tir de défense simple. Mardi soir, un nouvel élevage allait pouvoir y émarger ainsi qu’un autre le lendemain. Une autre ferme dans les Vosges qui a subi plusieurs attaques du loup notamment à l’intérieur des bâtiments bénéficiait elle aussi de ce tir de défense. C’est précisément dans cet élevage que le loup a été abattu. Le loup y avait pris ses habitudes et c’est en situation de prédation sur les vaches laitières de l’exploitation qu’un louvetier, présent sur place depuis le début de la semaine avec la Brigade Mobile d’Intervention Grands Prédateurs Terrestres de l’Office Français pour la Biodiversité, a administré au loup à 1 h 30 du matin « un tir létal dans le strict cadre réglementaire prévu par les arrêtés » précisent les préfectures. A 3h du matin, il aurait été transporté au siège de l’OFB Grand Est à Moulins-lès-Metz pour des analyses.

AL

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