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Assemblée générale de Géniatest / La commercialisation record de reproducteurs booste le résultat de la coopérative, qui réalise un exercice record, ce qui permet de redistribuer aux adhérents 1,18 millions d’euros sous forme d’avantages : une manne en cette année de sécheresse.

En race montbéliarde, la stratégie collective d’investissements tournée vers l’export paye, et ce malgré les aléas sanitaires et politiques. Témoin le rapport d’activité de la coopérative Géniatest, délivré lors de l’AG du 10 janvier dernier, à Besançon Micropolis. Le président Jean-Noël Saintot précise dans son rapport moral « Nous avons sur le dernier exercice commercialisé plus de 9 000 reproducteurs, grâce à l’intérêt que portent les éleveurs étrangers la race montbéliarde mais aussi à la vitalité de nos filières. Les sommes investies dans nos centres d’allotement de La Chevillotte ou de Vellefaux l’ont été au bon moment et permettent grâce au dynamisme des équipes d’effectuer des quarantaines en nombre important et de répondre ainsi à la demande des clients. » Des propos confirmés par Guilhem Brouzes, responsable commercial de la coopérative, lors du rapport d’activité : 9 200 animaux issus de 950 élevages adhérents ont été commercialisés, et 86% des génisses ont été exportées – soit 7 911, ce qui représente une progression de plus de 2 600 par rapport à l’exercice précédent. Un tour de force, dans le contexte sanitaire chaotique que l’on connaît, et qui repose sur une infrastructure bien rodée. « 175 000 journées de pension pour la quarantaine ont été totalisées ! Nos infrastructures nous permettent d’accueillir plus de 1 000 bêtes simultanément pour les protocoles de quarantaine et l’allotement, ce qui représente 800 tonnes de fourrage à l’année (pour 22 jours de pension en moyenne) », insiste Guilhem Brouzes, qui en profite pour souligner l’importance de la vaccination, qui réduit la durée de quarantaine et facilite l’accès aux marchés extérieurs. « C’est un passeport pour les marchés, et en diminuant les coûts de quarantaine on peut mieux payer les génisses. »

L’importance de la vaccination
La question du prix payé pour ces génisses et celle du coût de leur élevage n’ont pas manqués d’être soulevés lors de la séance de questions-réponses. « Quand le nombre de destination est limité, comme cela a été le cas en 2017-1018, cela pèse sur les prix ». Lesquels s’établissent néanmoins à 1 255 € en moyenne pour une génisse gestante. Comme l’a illustré le rapport technique présenté par le directeur Dominique Fiatte, l’activité de la coopérative bat son plein, avec 1,5 millions de doses de semences conventionnelles et 270 000 doses sexées produites à Roulans lors de l’exercice. Le nouveau service d’échographies d’ovaires, en test sur deux secteurs, a trouvé son public, avec 270 contrôles d’aptitude à la reproduction (il s’agit de vérifier la présence d’un folicule pré-ovulatoire sur l’un des deux ovaires, pour confirmer ou infirmer une chaleur). « Les IAP progressent de 5,4%, à 8 360 », a poursuivi le directeur, tout en détaillant le rôle de la coopérative dans le maintien de la biodiversité. Car si la montbéliarde constitue l’essentiel des IA de Geniatest, ce ne sont pas moins de 1 425 taureaux qui sont diffusés par la coopérative, dans 30 races. La fertilité, mesurée par le taux de non-retour à 56 jours, s’établit à 73 % en ce qui concerne la semence non-sexée et à 61,5 % en semence sexée. « Au niveau de l’activité transplantation, 175 donneuses ont été collectées, avec une moyenne de 3,6 embryons par collecte. 1 544 transferts ont été réalisés, avec 51% de gestations. »
En arrière-plan, la mauvaise année climatique, et l’impression désagréable d’une accélération du rythme des sécheresses, comme l’a exprimé Jean-Noël Saintot dans son rapport moral « 1976, 1963, 2003, 2018… faut-il y voir une des conséquences du réchauffement climatique ou un caprice de la nature ? » C’est dans ces circonstances que les valeurs coopératives de solidarité prennent tout leur sens, puisque de nouveau, les administrateurs ont décidé de reverser les bons résultats de la coopérative sous forme de boni à travers le programme Geni’avantage, pour un montant de 1 180 000 euros « c’est la deuxième enveloppe la plus importante depuis que ce programme existe. »

AC

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