JA BFC / Les Jeunes agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté viennent de présenter leur projet de mandature pour la période 2018-2020.
Élue le 13 avril, la nouvelle équipe JA BFC s’est réunie lundi matin à Sombernon, en Côte-d’Or. Les axes de travail pour les deux prochaines années ont été présentés à l’ensemble des partenaires. Sans grande surprise, l’installation et la transmission arrivent une nouvelle fois en tête de file. « Ce dossier est et reste le cheval de bataille des Jeunes agriculteurs. À ce titre, JA BFC souhaite valoriser et promouvoir encore plus le dispositif d’accompagnement. Notre équipe veut travailler avec un plus grand nombre d’acteurs sur le terrain pour faciliter l’accès aux jeunes », indique Florent Point. Le métier d’agriculteur a beaucoup évolué ces dernières années et l’accompagnement doit évoluer « en conséquence » selon le président : « nous voulons également sensibiliser les futurs cédants, les inviter à anticiper le plus possible leur cessation d’activité. Un nombre beaucoup trop important d’exploitants se retrouvent au pied du mur six mois seulement avant d’arrêter. Nous voulons être chef de file avec les Chambres d’agriculture dans ce dossier, et emmener avec nous un grand nombre d’acteurs territoriaux ».
Formation et filière
L’une des autres priorités de JA BFC s’intéresse à la formation. « Celle-ci est très liée à notre objectif d’installer des jeunes. Un certain nombre de porteurs de projets n’acquièrent pas un bagage suffisant lors de leur formation initiale, il faut corriger le tir », souligne Florent Point. Le réseau JA BFC souhaite également mettre en place une véritable synergie inter-filières : « si nous voulons attirer les jeunes et des porteurs de projets vers l’agriculture, nous devons montrer que les métiers sont viables et que nous pouvons nous tirer un salaire. Nous devons travailler avec les filières pour ramener davantage de valeur ajoutée sur nos exploitations. Un travail avec l’État et la région doit aussi nous permettre d’avancer sur la restauration collective, notamment dans les cantines des lycées. Nous voulons faire de la cantine de Bretenière un véritable symbole. JA BFC souhaite investir le comité de pilotage de cette cantine pour faire en sorte que seuls des produits issus de la région soient proposés ».
Cap sur la com’
Le président du syndicat ambitionne également de communiquer davantage sur l’agriculture : « les agriculteurs ne savent pas assez parler d’eux et ne valorisent pas assez ce qu’ils réalisent au quotidien. Nous devons faire connaître nos bonnes pratiques au plus grand nombre. De nombreuses vérités sont à rétablir auprès des consommateurs. Le plus facile et le plus simple, dans un premier temps, consiste à communiquer sur les réseaux sociaux, leur importance est devenue très importante. Dans un second temps, il faudra lancer de véritables campagnes de communication pour promouvoir l’agriculture. Nous avons de super métiers à valoriser ». La communication interne est aussi à développer selon Florent Point : « nous devons nous soutenir dans cette période de crise. Nous pouvons avoir l’impression que tout nous tombe sur la tête, que le gouvernement ne nous accompagne pas et que la société ne reconnait pas nos pratiques saines pour l’environnement. Nous devons redonner de l’envie et du courage ».
Aurélien Genest