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Aliments du bétail / La nouvelle unité de fabrication d’aliments du bétail de la coopérative Terre comtoise, entièrement automatisée et dédiée au non-OGM fait le trait d’union entre productions végétales régionales et filières AOP, pour garder la valeur ajoutée sur le territoire.

Le 3 mai dernier, sur la zone artisanale des Grands Champs, à Dannemarie-sur-Crète, avait lieu l’inauguration de la nouvelle unité de fabrication d’aliments pour le bétail de la coopérative Terre comtoise. Une grand-messe à laquelle étaient conviés adhérents, financeurs, partenaires techniques et institutionnels… « Cette inauguration marque une étape importante dans la concrétisation de son programme de pérennisation et de modernisation des outils industriels en amont des filières animales de la région Bourgogne Franche-Comté. » a déclaré à cette occasion son président Clément Tisserand. La visite organisée de ce bâtiment de 43 mètres de hauteur permet de découvrir les technologies de fabrication de toute dernière génération, des processus efficaces et très automatisés associés à d’importantes capacités de stockage de matières premières et de produits finis. « L’objectif est d’offrir aux éleveurs plus de réactivité, un service de qualité, de meilleures garanties de traçabilité et une réduction des coûts de fabrication », expose le président.

11 millions d’euros investis
Dans le paysage de l’agro-fourniture régionale, DAN2 – c’est le nom de code de l’unité de transformation – fait figure de géant. « Avec sa capacité de transformation supérieure à 100 000 tonnes de céréales et de tourteaux issus de graines oléagineuses produites localement, ce site industriel devient le plus gros utilisateur des productions végétales collectées en Bourgogne Franche-Comté. », détaille Patrick Grosjean, directeur de l’activité nutrition animale de la coopérative. De fait, avec une capacité de production de 400 t/jour, cette unité est entièrement automatisée : trois salariés suffisent à faire “tourner” les deux lignes de formulation d’aliments granulés et la ligne mash, dotée d’un éclateur de céréales, le tout approvisionné par 30 cellules de matières premières représentant 3 000 m³ de volume de stockage.
Mais l’inauguration de ce site a surtout été l’occasion d’insister sur le caractère stratégique de cet investissement de
11 millions d’euros. Construite aux côtés de l’usine historique de fabrication d’aliments du bétail de la Coopérative à Dannemarie-sur-Crète, cette unité est le résultat d’une refonte de l’organisation industrielle du groupe Terre comtoise qui voit passer sa capacité de production sur ce site de 50 000 tonnes à 130 000 tonnes par an.

Une agriculture locavore
« C’est un trait d’union, un investissement destiné aux filières animales comme aux filières de productions végétales. Les matières premières utilisées pour la fabrication des aliments proviennent essentiellement de la région. L’emplacement géographique idéal de cette usine, au carrefour des zones de productions et à proximité des principaux axes de circulation, permet un acheminement rapide des aliments dans les principales zones d’élevage. Tout en permettant de réduire les coûts logistique et d’expédition des aliments du bétail, cette nouvelle unité va nous donner la possibilité de tester des concepts novateurs. » Dédiée exclusivement aux aliments non OGM répondant aux cahiers des charges des zones AOP, cette unité sécurise l’approvisionnement des 3 000 éleveurs laitiers adhérents de la coopérative qui produisent Comté, Morbier et Mont d’Or. « Les productions animales créent de la valeur ajoutée ! » Un point que n’a pas manqué de souligner François Vallet, président de la commission Nutrition animale, et lui-même producteur de lait à comté. « Cette usine est le prolongement de nos exploitations ! Dans un contexte difficile, instable, cet investissement s’inscrit dans une logique de pérennisation de nos outils pour offrir un meilleur service tout en diminuant les coûts. Cet outil nous permet de reprendre la main sur les matières premières locales, tracées et contrôlées. » Frédéric Moine, le directeur général, a de son côté mis l’accent sur l’intérêt logistique de cette plate-forme. « La construction de ce site s’inscrit dans un programme de refonte de nos activités, pour permettre davantage de réactivité, d’efficacité et de rentabilité au niveau de notre pôle logistique. » Laissons le mot de la fin à Clément Tisserand « l’inauguration de cette nouvelle unité de fabrication restera une date importante dans l’histoire de notre coopérative : à la performance économique de ce nouvel outil s’adossent les principes de l’agriculture durable, du bien-être animal. Cette stratégie de production d’une alimentation saine et durable guidait déjà notre stratégie de promotion d’une agriculture locavore, répondant à la demande sociétale ! »

Alexandre Coronel

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