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Table-ronde / De multiples organismes jouent la carte de l’offre en milieu agricole et environnemental. Châteaufarine a réuni divers acteurs pour traiter de cette question.

«Les nombreux métiers manuels ont de sérieuses difficultés à attirer des jeunes. » Fabien Chalumeau, directeur du CFPPA de Châteaufarine, déplore une réelle incurie dans le système de l’apprentissage. De nombreux métiers manuels n’attirent plus des jeunes ; des entrepreneurs refusent aussi des projets de développement, faute de candidats à l’embauche. Et l’hôte de la journée consacrée à faire coïncider l’offre et la demande des emplois dans les métiers de la nature en Bourgogne-Franche-Comté, ce vendredi 2 février, ne ménage pas ses mots : « Nous avons de bons résultats aux examens », clame-t-il. Les taux d’insertion sont bons. L’accompagnement des jeunes est garanti. Il reste ensuite à surfer sur la planète des offres d’embauche : Pôle emploi ? Le Bon coin? Internet ? Les réseaux sociaux ?… Il convient de chercher à bien articuler l’offre et la demande au niveau des métiers de la nature. Mais ensuite, il faut se faufiler dans une sorte de jungle : Pôle emploi dispose de quelques offres, des guichets agricoles en offrent d’autres et, bien entendu, les CFA ont aussi leurs propres réseaux… A la question de la mise en place d’un guichet unique, les réponses sont éparses. Ni les unes, ni les autres ne semblent converger. Et pourtant. Toutes les offres ne sont pas pourvues. D’où l’intérêt e l’intervention de la Mission locale : elle accompagne les jeunes et leur permet de découvrir de nouveaux métiers. Il reste un obstacle : connaître les besoins en forêt et en agriculteur afin de connaître les besoins. « Travailler ensemble » Florent Dornier, secrétaire général de la FDSEA du Doubs, se veut plus pragmatique. Etant passé dans les diverses responsabilités nationales au niveau des Jeunes Agriculteurs, il s’accroche sur la formation de base. Si la main d’œuvre familiale a grandement joué son rôle, il faut aussi prendre en note que différentes formes de salariats sont à envisager : l’emploi en direct mais aussi l’emploi partagé. L’objectif est simple, et ce, sur tous les territoires : « Promouvoir et maintenir de nombreux métiers dans notre ruralité. » Il faut encore savoir les former. Là aussi, il n’est pas question d’opposer de manière frontale l’installation et le salariat agricole. De son côté, l’ONF en prend aussi la pleine mesure de ce changement de paradigme. D’autant plus qu’il faut aussi agir sur le vieillissement des populations. Il faut se pencher sur les moyens pour obtenir une connaissance claire sur les besoins des uns et des autres. Il faut aussi engager des cursus de formations pour permettre aux salariés d’évoluer dans leur parcours professionnel. Et anticiper aussi pour demain de nouveaux métiers. C’est d’autant plus rageant qu’ici ou là, le manque de main d’œuvre se fait sentir : « Nous n’arrivons pas à trouver du personnel pour nos coopératives », déplore Christian Morel, représentant conjointement la Chambre d’agriculture et Terre comtoise. Serge Abadie, directeur de l’EPLA de Besançon rappelle le pari de son équipe à l’occasion de cette réunion : « Travailler ensemble, améliorer nos formations, et faire coïncider les offres et les demandes. »

Dominique Gouhenant

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