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Point cultures / Si le risque maladies sur céréales à pailles diminue avec l’annonce d’une période de sec, il est temps de porter une attention particulière à la flore adventice dans les cultures de printemps. Le raisonnement de l’apport azoté et son fractionnement en maïs est aussi décisif en cette période de forte croissance.

Alors que le département s’apprête à connaître une vague de chaleur d’une dizaine de jours (remontée des minimales nocturnes, conditions générales sèches avec épisodes orageux ponctuels), la chambre d’agriculture de Haute-Saône publie comme chaque semaine son bulletin technique grandes cultures.

Blés : faible risque fusariose
Dans ces conditions, on peut sans aucun doute assurer que le risque fusariose des épis sera très faible. Et ce même si un orage survient durant la floraison. Cependant, pour les blés semés en direct derrière maïs grain, il est peut-être préférable de jouer la sécurité en appliquant un fongicide anti fusariose. Une fois le risque fusariose écarté, il reste à gérer les risques rouilles et septoriose. La septoriose est passée sur F3 sur un seul témoin non traité du réseau (Rubisko). Dans tous les autres variétés, les 3 dernières feuilles sont encore indemnes. Par contre la rouille brune apparaît sur Compil, Sokal et Rubisko. Sur Lg Absalon et Syllon, 5 feuilles sont encore vertes. Concernant les maladies des orges d’hiver, on commence à observer des différences entre zones traitées et zones témoin. Quelques taches d’heliminthosporiose, de rhynchosporiose et des grillures polliniques apparaissent. Pour les orges de printemps, au stade épiaison pour les parcelles les plus précoces, il est temps de terminer les protections fongiques.

Fertilisation azotée du maïs
Les semis poussent vite après de bonnes conditions de germination et d’excellentes conditions de pousse à venir. La culture du maïs absorbe 85 % de ses besoins azotés entre le stade 7-9 feuilles et la fin de la floraison femelle. L’apport principal doit donc être réalisé juste avant, soit vers le stade 6-8 feuilles. Pour limiter les pertes, notamment le risque de volatilisation avec l’urée, l’épandage juste avant une pluie est à rechercher. La forme « urée » brûle moins que la forme « ammonitrate » notamment dans le cornet des feuilles où elle peut s’accumuler. On peut aussi, dans le cas de l’urée, l’enfouir assez profondément ce qui permet de s’adapter quelles que soient les situations. – Lorsque les quantités apportées après la levée de la culture sont importantes (> à 100-120 unités N/ha), il est nécessaire de fractionner les apports d’autant plus que le sol est superficiel ou en pente. Le premier apport peut être réalisé entre 4 et 6 feuilles, le deuxième entre 8 et 10 feuilles. – En cas d’apport au semis notamment sous forme d’engrais starter soit environ 20 unités N/ha, il n’est pas nécessaire d’apporter de l’azote avant le stade 6 feuilles.
Règles applicables en zone vulnérable directive nitrates en 2017 :
• Fractionner l’apport d’azote en au moins 2 apports dès que la dose totale dépasse 60 unités N/ha
• Le 2e apport d’azote doit être réalisé au moins 15 j après le 1er • Les apports d’azote minéral avant le stade 6-8 feuilles ne dépasseront pas un tiers de la dose totale
• Aucun apport d’azote minéral ne doit être réalisé après le 1er juillet

Soja : observer les adventices
Les sojas lèvent, mais pour diverses raisons (mouches du semis, limaces, semis trop précoce…), des pertes à la levée sont observées. Le désherbage du soja est toujours délicat. Il convient en tout cas de respecter les conseils suivants :
• Attendre que les sojas et les adventices lèvent pour les désherbages de postlevée.
• Attendre le stade 1 feuille trifoliée du soja pour les stratégies à deux passages de Pulsar 40.
• Attendre le stade 3-4 feuilles du Soja pour une seule application de Pulsar 40.
• Ajouter de la bentazone (Basagran SG ou Adagio SG) pour renforcer les efficacités (fractionnement conseillé sur les zones de captage).
Si l’on rencontre un problème de graminées, des produits à base de Fop (Fusilade Max, Pilot ou Etamine, Targa D+) ou Dimes (Ogive, Stratos Ultra) pourront être utilisés. De manière générale dans les cultures de printemps, il est demandé de porter une vigilance accrue aux germinations d’ambroisie.

D’après Bulletin Agro-Saône n° 16, chambre d’agriculture de Haute-Saône

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