Épizootie / Depuis l’épizootie de grippe aviaire dans le sud-ouest de la France fin 2015, des cas d’une nouvelle souche pathogène ont été signalés notamment en Suisse. La France relève son niveau d’alerte. En Haute-Saône, 159 communes sont classées en zone à niveau « élevé » le long de la Saône.
A la suite de la découverte de nouveaux cas d’influenza aviaire hautement pathogène H5N8 dans plusieurs pays d’Europe, et sur la base d’un avis de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), le ministère de l’agriculture a décidé de relever le niveau de risque de « négligeable » à « modéré » sur l’ensemble du territoire national et les zones à « risque particulier » au niveau « élevé ». En Haute-Saône, ce sont 159 communes qui sont concernées par le niveau élevé (voir carte ci-contre), principalement situées le long de la Saône. Ces zones ont été définies au niveau national, dans un arrêté ministériel du 16 mars 2016 : elles couvrent principalement la vallée du Rhône, les zones de littoral et les zones de marais.
Les mesures à prendre pour les professionnels
Certaines mesures concernent les détenteurs de volailles dans un élevage commercial :
• Si vous êtes dans une zone à risque élevé, le renforcement des mesures de biosécurité s’applique (confinement de vos animaux, ou mise sous filet). Si les dispositions recommandées ne sont pas adaptées à votre exploitation, vous devez effectuer une demande auprès de votre DDCSPP, qui suite à une visite vétérinaire favorable in situ, décidera de l’obtention de cette dérogation.
• Si vous êtes dans une zone à risque modéré : application de l’arrêté du 8 février 2016 sur les mesures de biosécurité pour les exploitations de volailles et autres oiseaux captifs.
Les mesures à prendre chez les particuliers
Les mesures mises en place à partir du 16 novembre 2016 concernent également les particuliers, détenteurs d’oiseaux a titre prive (à des fins non commerciales).
• Si vous êtes dans une zone à risque élevé : renforcement des mesures de biosécurité qui correspond au confinement de vos volailles.
• Si vous êtes dans une zone à risque modéré : l’arrêté du 8 février 2016 vous concerne également. Au-delà des mesures précisées par l’arrêté du 16 mars 2016, une obligation d’application des mesures de biosécurité renforcée s’applique pour tous les élevages de volailles non-commerciaux (basses-cours), sans possibilité de dérogation, situés dans les zones à risque élevé. Ces élevages doivent faire l’objet d’un confinement obligatoire ou de pose de filets permettant d’empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages.
Signaler les anomalies
Quel que soit le niveau de risque, les éleveurs doivent assurer une surveillance quotidienne des animaux des élevages commerciaux, de leur état sanitaire, des taux de mortalité, des consommations d’eau et d’aliments, des chutes de ponte. Toute anomalie doit être signalée au vétérinaire. Les règles de biosécurité de base s’appliquant à tout élevage en tout temps restent plus que jamais obligatoires, notamment l’alimentation et l’abreuvement à l’abri de tout contact des oiseaux sauvages et de leurs fientes, ainsi que la protection des réserves d’aliments, d’eau et de litière, vis-à-vis des oiseaux sauvages et de leurs souillures.