Montbéliard Prestige 2016 / Bruno Lambert et sa vache Finesse ont remporté le titre de Grande championne à l’occasion du concours organisé à la Foire de Besançon.
Le Montbéliard Prestige de Besançon rassemble ce qui se fait de meilleur dans la race montbéliarde. Et depuis deux ans, à la fin, c’est Finesse qui gagne. À la plus grande joie de son propriétaire. « Nous étions déjà satisfaits de présenter notre élevage pour ce concours » détaillait Bruno Lambert, l’heureux vainqueur, quelques heures après le verdict jeudi dernier, très fier d’avoir de nouveau amené sa vache au plus haut niveau. Surtout pour ce concours renommé auquel il participe depuis 20 ans. « Je ne m’attendais pas à gagner deux fois de suite mais c’est encore plus beau. » La récompense d’un bon boulot. « Ce succès, c’est l’aboutissement d’un travail de tous les jours avec mes associés. Sur tous les concours ils sont toujours présents. Chez nous, tout le monde aime vraiment les vaches et quand on voit ce que cela peut coûter parfois de déplacer une vache, une telle victoire récompense notre passion. »
Une grosse productrice de lait
Une passion, qui, grâce à Finesse devient une vraie richesse. « Finesse, elle a quasiment zéro défaut » savoure celui qui, à 47 ans, élève 180 vaches à La Rochelle en Haute-Saône. « Elle a une très belle morphologie, d’excellents membres, des attaches de mamelle avec beaucoup d’amplitude… » N’en jetez plus, la demoiselle, née le 19 août 2010 et qui pèse au bas mot 850 kilos, avait une belle tête de vainqueur. Pas étonnant qu’elle ait été une nouvelle fois mise à l’honneur. D’une présentation irréprochable, elle se déplace avec classe et affiche beaucoup de développement. Mais elle n’en oublie pas d’être une grosse productrice de lait : elle a fait une 2ème lactation en 305 jours à 13 800 kg de lait ce qui n’est pas commun. Et une troisième lactation à 15 500 kilos ce qui l’est encore moins. Bref, c’est une belle et bonne vache, de la même veine que sa mère… Vaine, troisième prix à Paris et deuxième au Montbéliard Prestige en 2008. Cette année, Bruno Lambert a donc fait mieux avec Finesse et était bien le plus heureux. « À l’énoncé du verdict je me suis tout de suite tourné vers mes parents et mes associés » raconte-t-il encore. « Car c’est une fierté pour nous tous. Mais au-delà, nous n’aurions pas pu obtenir une telle victoire si au niveau du département il n’y avait pas une grande cohésion et un esprit d’équipe irréprochable. » Une solidarité qui lui permet d’envisager l’avenir avec sérénité. Toujours avec Finesse, bien sûr, une fois qu’elle sera un peu reposée. « Elle va vêler encore début janvier » confie Bruno Lambert. « Suivant comment se passera son vêlage, j’espère que je pourrai la ressortir, deux mois après, au mieux de sa forme. » Dans ce cas, l’éleveur envisage d’emmener sa belle au Space de Rennes à l’automne, à l’occasion du concours national de la race montbéliarde. Mais avant de se projeter si loin, il savoure au quotidien. « Un succès comme celui-là nous regonfle le moral, ça fait du bien. Dans notre élevage, voilà 25 ans que nous travaillons pour aboutir à de tels résultats. Pour nous, c’est l’équivalent d’une victoire en Champion’s League… »
Alexandre Arbey