Race Montbéliarde / L’assemblée générale du syndicat des éleveurs de Montbéliarde s’est tenue à Vesoul le 8 mars. Une association qui a choisi d’entretenir « le dynamisme malgré la morosité ».
«Encore une année difficile où l’élevage haut-saônois a malgré tout réussi à se mettre en avant », résume le président du syndicat Gaëtan Laprévote. Le résumé des activités de l’année 2015, présenté par François Thomas de Gen’IA Test fait en effet son impression. L’expo Umotest le 4 février, avec l’expo 2015 au Gaec Chausse Bardet sont « importants pour la promotion de la race à l’étranger ». Le salon de l’agriculture fin février aura été un succès pour l’élevage du département, avec notamment les succès de Ginger, Fougue, Beauté et Almira. En avril, Eurogénétique aura vu 2 premiers prix pour le département (Finesse et Esmeralda), et 4 prix spéciaux. Le concours des miss aura permis à 12 élevages de présenter autant de primipares, et une troisième place au challenge inter-régional.
On aura également le souvenir de Montbéliarde Prestige (22 vaches pour 9 élevages) avec le prix du meilleur présentateur pour Marc Humbert, et bien sûr du challenge inter-centres d’élevage lors de la Finale des Labours avec 31 élevages représentés dans huit centres d’élevage, et une présentation de grande tenue malgré une pluie battante. C’est « le dynamisme malgré la morosité » que relève le président, ainsi que François Thomas qui souligne « une excellente mobilisation des jeunes éleveurs ».
128 élevages ont réalisé des génotypages
Les rendez-vous pour l’année à venir seront d’abord le Festival de l’Elevage au mois d’avril. A cette heure, 296 Montbéliardes sont déjà inscrites pour ce qui s’annonce être une « occasion de montrer au grand public un savoir-faire départemental en matière d’élevage ». Et ce sans compter les 80 Prim’Holstein, la vingtaine de Brunes, et la Quinzaine de Vosgiennes qui seront également présentes. « Morosité dans les campagnes ? Ce n’est pas l’année ? Ma foi si on peut faire un jour de fête, ce ne sera pas de refus » a argumenté Patrick Husson. Côté technique, 128 élevages du département ont déjà réalisé des génotypages, pour un total de 2 700 animaux génotypés. On compte à ce jour un cumul de 9 401 femelles index SAM en Haute-Saône (Sélection Assistée par Marqueurs). De son côté, la station de donneuses Umotest a bénéficié de l’arrivée de 32 génisses du département, avec en retour 87 naissances dans 42 élevages du département (57 femelles et 30 mâles). Toujours du côté des nouvelles technologies, les éleveurs présents ont eu droit à une démonstration de l’outil « MyUMO » : une plate-forme internet où l’utilisateur peut retrouver la liste de ses animaux avec le détail de leurs qualités génétiques. Le détail des fiches de génotypage est disponible, avec une belle réactivité puisque la mise à jour est au moins mensuelle. Production, qualité fonctionnelle, morphologie, détail des index… Tout est détaillé, avec pour chaque vache la possibilité de télécharger une fiche synthétique.
13 700 exports en 2015
Alain Vuaillat, président de l’OS Montbéliarde est venu prendre la suite de la réunion pour présider l’assemblée de section de l’OS. Au niveau national, l’OS compte 17 000 adhérents, dont 2 600 pour la Haute-Saône Nord-Est, en baisse de 2,3 % (-3,8 % au niveau national). Le nombre de lactations est lui toujours en augmentation, avec 440 000 enregistrements au Contrôle Laitier en 2015 en France.
Avec l’utilisation de la semence sexée, le sex-ratio confirme un déséquilibre en faveur des femelles qui se profilait déjà depuis 2011. En 2015, on compte presque 56 % de femelles, soit +8,4 % en 5 ans. Un plus sans doute pour les capacités d’export de la race : les 13 721 animaux exportés l’an passé sont à 97,2 % des femelles, principalement des génisses. Les principaux importateurs sont cette année l’Algérie (61 %), la Russie (14 %), le Maroc (9 %) et la Turquie (9 %).
LD